Les nuits sont transpercées par la pleine lune, une passoire qui laisserait scintiller ses milliards d’étoiles, nous permettant de naviguer comme en plein jour ; Le paysage semble plongé dans un long crépuscule jusqu’à 4 heures du matin où l’aurore précoce illumine l’atmosphère d’une douce lueur dorée; Les jours s’étirent jusqu’à Mossel Bay, à 600 Milles de Durban. Un petit pas pour l’humanité, un grand pas pour Milo!
Le bateau cesse de gigoter, comme suspendu à un élastique oscillant de haut en bas, quelqu’un a enlevé les vagues… Ha non, en fait nous sommes simplement passés violemment de 3000 mètres en dessous des coques… à 100 mètres. Stoppé net dans notre course, lancé à plus de 12 knt, le compteur retombe brutalement. On vient de descendre du tapis roulant, comme celui des gares ou des aéroports, *pof* *STOP*, plus de courant!
Mossel Bay, Haaaa, Mossel Bay…
Bien sur lorsque nous rallions un abri c’est pour se mettre , précisément… à l’abri… Hors Mossel Bay n’offre pas , ce que l’on attend précisément d’un abri! Vous me suivez?!? Grandement ouvert à la houle et au ressac les 5 bateaux de voyage en transit cherchent désespérément -LE- mouillage idéal… en vain. Ainsi,
Milo fait du yoyo contre un quai en béton. L’énorme houle propulse le cata sur les monstrueux pneus noirs version XXL, incrustant à chaque frottement (malgré la quinzaine de pare battage en place), de jolies balafres noires de cambouis, dans et sur le gelcoat! L’horreur!!!