Réveil 5 heures du mat, pour une petite excursion matinale ; nous partons pour une remontée d'El Rio en annexe, accompagnés de Bamako pour chasser les crocos!!! la balade est sympathique immergée dans un monde de silence. Les eaux calmes devenues maronnasses reflètent les verts de la canopée. Les oiseaux s'étonnent du bruit de moteur à notre passage, interrompant leur petit déjeuner pour nous observer, d'autres s'envolent brisant le silence par leur cri de guerre exprimant leur mécontentement!! Nous remontons le plus loin possible espérant apercevoir singes ou crocodiles, appréciant le lever du soleil de Kuna Yala. Jusqu'au point de rupture, où le courant plus pressant nous contraint à faire un joli 180, encrassant par là même l'arrivée d'eau du moteur... Soit en bon petit indien nous empoignons les rames en guise de safran pour se diriger quelque peu aidé par Bamako qui nous remorque! séquence rafting! nous redescendons la rivière portés par le courant jusqu'à son embouchure pour tomber nez à nez avec lui! non ce n'est pas un tronc d'arbre qui flotte, cette fois ci, c'est un caïman, un crocodile quoi! Le premier instinct est de rapatrier ses fesses à l 'intérieur du zodiac, juste un réflexe...puis l'appel du souvenir... il ne s'agit pas là, de le chasser pour en faire des bottes, un sac où même un SPI, vue la "petite"... taille de la bête mais plutôt de le photographier. Nous le traquons alors durant 20 bonnes minutes, l'encerclant avec Bamako pour le ramener vers la terre...en vain. Il disparaît sous les eaux boueuses à 20 mètres de l'annexe pour réapparaître à l'opposé. Belle ballade, bon moment, belles photos compléter par Vanessa, car depuis une semaine notre appareil a rendu l'âme. 6 heures du mat', une vingtaine de cayucos sur l'eau pagayent lentement les uns en direction des rios cultiver les terres du Monte, ananas, limon, oranges, pamplemousses... les autres en direction des barrières de corail, pêcher "el pescado", langoustes et crabes à gogo ; une organisation rigoureuse digne des kolcauses. Le temps n'est pas au beau fixe, les pluies diluviennes favorisent la montée des eaux, les marées, la lune...les villages sont souvent inondés, l'eau de la mer s'insinuant dans les huttes, "heureusement" dépourvues de mobilier, des hamacs remplacent les lits et des cordes à linges où l'on suspend les vêtements font office de placard de rangement. Une bonbonne de propane dans un coin pour alimenter l'unique brûleur pour la cuisson délimite l'espace cuisine : le logement réduit à son stricte minimum.