Un périple qui nous transporte plus loin que nous ne l'aurions imaginé
Thétys le Retour! Sans Pascaux, une dream team souvent décousue! A quand les retrouvailles à Trois?
Journée ripaille entre Popas et locaux pour un four Marquisien traditionnel chez Emilie et Eric. Une journée inoubliable bercée par les Ukulélé, les chants Marquisiens, le rire des enfants, un moment de pur bonheur et de générosité. Les mets préparés pendant plusieurs heures, sont cuits au four Marquisien creusé dans la terre et tapissé de pierre de lave porté à une température très élevée. Le plateau de ripaille est déposé dans le four sur des clayettes de bois vert, couvert de feuilles de bananier vertes, de sac de jute détrempés puis de sable fin. Le festin cuit à l’étouffée pendant 3 ou 4heures. c’est la meilleure façon de déguster le cochon de lait, le fafa, l’uru, le féï et le poe, sans oublier la chèvre qui était de la partie, le tout agrémenté de lait de coco… Un régal, un enchantement!
C’est le jour du poisson à Taiohae! et quelle prise à 200m de fond! Un grand moment.
Rien ne va plus… il faut dire que si les Marquisiens sont généreux et souriant , ce n'est certainement pas dès le plus jeune âge... Cela doit s'acquérir à la maturité!!! en fait à la maternelle, ils sont plutôt guerrier et il te casse la gueule à la récré... Oscar ne parle plus que de bagarres, alors qu’ on voulait le sociabiliser… c’est raté! Il ne veut plus entendre parler de copains! s’isolant en classe il préfère rester seul “sinon ca l’épuise…!” (dixit sa maitresse!) Aller encore deux dodos et ce sont les vacances,après deux semaines d’école… Oscar tiendra non sans mal, mais il ne veut plus entendre parler … d’école!
On prend le rythme, Oscar est content de retrouver “SA” classe… après des débats animés… On l’emmène en annexe à l’école, aux Marquises,c’est tout de même plus classe que le bus de l’école ou la voiture… si c’est pas extra ca!?!
1er jour d’école pour Oscar, 4 ans, une grande première qui devrait le familiariser à la collectivité, le sociabiliser et le rendre plus indépendant. “ Moi, je reste pas dans cette école…! On y va maman!” oups, ca va pas être simple! l’entrée en classe est un peu périlleuse, lui qui habituellement joue facilement avec les autres est effrayé par se phénomène de groupe! un copain c’est bien mais 20, d’un coup, ca fait beaucoup! Un premier jour marathon, 7h30-15h30 non-stop, puisqu’il mange à la cantine! et le tout sans sieste pour notre petite marmotte qui dort bien 2h00 en temps normal! Résultat mitigé… Une journée bien longue pour une première… Oscar est au centre d’un attroupement qui l’effraye tandis que d’autres s’amusent à le chercher, “Hep, p’tit blond, tu vas voir ta gueule à la récré…!” Fort heureusement Tumata, sa maitresse est “zéniale”… affaire à suivre.
C’est l’heure du bilan et du grand nettoyage… Milo est sans dessus dessous, les cales sont bien remplies… d’eau salée… Le ciel est bleu, le cyclone OLI est loin derrière. OLI continu son ascension et son intensification avec une trajectoire plus ou moins incertaine pour les iles de la société et dans les iles Tubuaï, mais il va taper fort, l’alerte rouge est déclenchée, les populations se mettent à l’abris ou sont évacuées, ici aux Marquises, nous sommes en sécurité.
Minuit, Milo fait son entrée dans la baie de Nuku Hiva, le bruit des vagues s’estompe, nous sommes heureux d’arriver… Aux Marquises!
Nous n’arrivons même pas à garder un cap direct, le vent refuse de plus en plus, nous marchons aux moteurs à 4 malheureux nœuds et il faudrait tirer des bords! Milo continue inlassablement son yoyo, élancé, il grimpe jusqu’au sommet de la vague puis ralenti sa course, stagne une fraction de seconde en équilibre, quasi à l’arrêt, les hélices turbinent, pour s’écrouler trois mètres plus bas ébranlant toute la structure du bateau et secouant le mat; Commence alors un long balancement … jusqu’à la vague suivante… Et c’est reparti! c’est vraiment dur… et le pire reste à venir avec OLI qui c’est transformée en cyclone. on en bave, mais la stratégie semble être la meilleure pour échapper au pire puisque les dernières prévision annonce une trajectoire en plein sur Bora... Le bateau est un bloc de sel, la mer qui claque charrie une bruine salée qui se disperse à l’intérieur des coques et du carré, nous sommes couvert de sel, Milo mérite un sacré nettoyage!!! de fond en comble…
Le bateau monte, en pleine ascension, jusqu’au SO-MM-ET de la vague, puis dans son élan de 29 tonnes, il pic lourdement en chute libre dans un grand bruit fracassant… (Ca c’est pour une vague…). Milo fait du yoyo dans une mer qui nous crache son venin. On se fait tabasser comme jamais, par une mer déglinguée, avec trois mètres de creux, croisés, dans le nez… à cause d’une dépression qui stagne au dessus des Tuamotu… et de nos têtes! Milo se fatigue, il passe un coup dessus un coup dessous! On rentre des litres et des litres d’eau dans les cales, par les nasaux avant qui plongent régulièrement, lorsque ce n’est pas par l’eau qui stagne sur le pont et s’infiltre par les joints cuits des chandeliers ou ceux des hublots!!! Les portes de placards s’ouvrent sous la pression des chocs dégueulant leur trop plein de provision, les miroirs des placards à pharmacie clac inlassablement jusqu’à la rupture des charnières fatiguées se fracassant par terre dans un grand bruit… Les plantes vertes font du saut sans parachutes dans les escaliers, nous ne tenons pas en position verticale… inutile d’essayer… les journées défilent alors que nous restons assis ou couchés! Ajouter à cela, pour une grande première, dont je me serais bien passé… un capitaine Scopodermé… la cuvette à porté de main… nous voilà beau! Oscar c’est a