Les canaux de Patagonie sont fidèles à leur réputation, la région étant considérée comme la plus humide et pluvieuse de la planète, nous retrouvons pluie, vent et nuages bas.
Deuxième édition en repassant par le canal Kirk, le capitaine est toujours très concentré pour ces passages délicats, un goulet d'étranglement où le courant peut être très violent. On s'attend à tout moment à être propulsé, ou à l'inverse stoppé net, imaginons même voir Harmattan juste devant nous nous revenir à toute balle en marche arrière! Mais rien ne se passe, ni phénomène de courant contre, ni tourbillon, aucun remous à la surface, c'est presque décevant! Le coefficient de marée est minuscule, annulant tout risque de courant, nous sommes à l'étale de pleine mer et nous glissons paisiblement dans ce passage difficile pour la seconde fois.
Nous partageons un moment sympathique avec le bateau de croisière Boréal, un brin de causette avec le capitaine Français loin des sentiers battus, rendez-vous est prit pour se retrouver en Polynésie! ;)
Cette nuit une alarme de radar fantôme ne cessait de retentir. Rien au radar, rien de visu... on continue comme si de rien, et pourtant!
Le même phénomène se produit sur Harmattan et Jean-Louis qui navigue de concert avec nous se fait surprendre par une masse colossale de 20 mètres, un iceberg dérivant, une plaque à demi submergée qu'il évite au dernier moment! une chance que Milo n'est rien percuté, un peu la roulette russe, oups... ça fait froid dans le dos!