Un périple qui nous transporte plus loin que nous ne l'aurions imaginé
Nous suivons de près la météo qui s' acharne sur les Antilles et la mer des Caraïbes, avec 4 systèmes dépressionnaires; la grosse Bertha,catégorie Ouragan voguant plus au Nord, 2 grosses ondes tropicales, quelque part devant nous et la dernière en date qui nous guette du coin de l' oeil et risque de venir nous chauffer les oreilles, catégorie ... inconnue! En attendant les bateaux s' accumulent autour de nous ... dont le Black Pearl à nos coté... peut être un peu trop à coté d' ailleurs! Pour l' anecdote ils abandonnent le navire vers 16h00 et nous ne les reverrons que vers 20h00, ... à la rame... pb de câble apparemment... Captain fulmine depuis 3h00, une renverse de vent nous à salement rapproché! Bref, pas la peine d' insister... le Black Pearl va remouiller et tout va rentrer dans l' ordre... (ca c' est dans la théorie!) car les vents et ses mystère, les chaînes et les ancres qui traînent au fond... le Black Pearl remonte... il tire un coup à droite et un coup à gauche... trois p' tit tours ... et s' en va pas! il remonte ... notre chaîne avec ... tout emmêlé! et le commandant rouge comme son drapeau... il est raide bourré! pas de chance! slowly ! slowly! ... 'qu' il dit', en arrière toute, prêt à nous harponner!!! bref ce n' est qu' après de vaines tentatives, qu' il concevra se mettre à couple, sa femme toute dévouée nous lancera la drisse du drapeau encore accrochée au mat, en guise d' amarre,... un peu plus c' était son string! et vu l' absence totale de vent et le peu de risque encouru, la situation est plutôt risible! Elke avait raison: Rouge, Blanc, Rouge (couleur du drapeau Autrichien) signifie également en langage Hauturier: Navire à capacité de manoeuvre restreinte! voir très restreinte!
Dans l' absolu... les vacances, c' est ce que l' on aurait pu espérer... si seulement... Réveille tendresse, Oscar improvise une chanson au volant de son bolide Winnie l' Ourson, le soleil brille et la nuit fut réparatrice, le sourire aux lèvres nous écoutons notre petit oiseau qui ne manque pas comme tous les matins de venir nous chatouiller les doigts de pieds et nous faire un gros câlin. Notre moulin à parole remonte seul dans le carré, dans le silence qui s' installe... comme pour mettre en valeur le 'CLACK' de détonation qui suit...! Quelque chose c' est cassé, 3 secondes de silence et des gémissements de douleur, la vision d' horreur quand je déboule sur notre tout petit... du sang partout, Oscar est en pleine convulsion une arme auto défense à la main, les yeux révulsés, la bouche ouverte il peine à respirer!!! RESPIRE OSCAR RESPIRE!!!! RESPIRE!!!!!!!!!!! OUVRE LES YEUX OSCAR!!! OUVRE LES! quelque chose se répand m' empêchant à mon tour de prendre mon souffle et atteint douloureusement les voies respiratoires! mais qu' a t' il fait?... et qu' y a t' il dans cette arme? électricité? Gaz? pourquoi du sang???? RESPIRE!!!!! Yvan relit la notice de l
Check in pour Milo-One au Vénézuela.
Pédro Rodriguez dans sa berline marron, type "Tontons flingueurs" nous ouvre les portes de son"taxi". il sera notre guide pour la visite de la ville de Marguarita, station balnéaire des Venezueliens.
cette ville est étonnante de paradoxe. Des buildings délabrés,des places arborées, une multitude de magasins, muchos muchos... la pauvreté... et les supers supermarchés incroyablement achalandés. la vie de la rue, les gens sympathiques, ça grouille, ca fourmille.
Don Pedro nous ramène au bateau! hasta luego!!
Thorgal à la migraine, Pajè entre deux chaise... Yvan à fond les ballons! Je suis patchée au scopoderm afin d' assurer mes quarts... Thétys essaye également de nous retenir! Ira, ira pas? Tombera tombera pas? ( l' onde tropicale). Nous faisons le choix de passer avant! Résultat nous restons le seul cavalier en course... On se rejoindra plus tard. POur le moment nous préparons notre route et notre check out, partir loin de se cohubohut de chantier au mouillage sale et très agité! 20h30 nous naviguons maintenant direction plein Ouest après une longue route cap plein Nord, sur Grenade pour éviter les bandits des mers... tout feu éteint. Des éclairs illuminent notre postérieur... affaire à suivre. 22h00 la navigation est idéale, mer calme et vent soufflant son alizé à 15 noeuds sur un courant qui nous transporte. Nous réduisons notre allure à 6 Nds avec un mouchoir de poche en guise de génois, voguant tranquillement avec pour seul lumière la lune au dessus de nos têtes. Soudain l' alarme radar retentis... petit tours d' horizon... RAS. L' alarme radar insiste, rebelotte... plus vigilant mais rien à l' horizon... l' alarme radar s' obstine... 4km droit devant! mais rien en vue ... rien que la nuit! le mal aise s' installe! Ce n' est qu'après de gros effort, les jumelles et mes pupilles extra dilatées par l' effet du scopoderm que j' entrevois une ombre imposante stagnant à 2 noeuds en ligne de mire!... et tout feu éteint! Pirates ou trafiquants...ou rien de tout ça... dans la panique je chope un ordinateur portable une VHF et un téléphone satellite pour les fourrer dans le lasybag en guise de planque de dernier recours! Yvan allume les moteurs, change de cap et met plein gaz! Nous voici déboulant à 11 Nds pas très fière et sans lumière! le flip de retrouver cette ombre dans les jumelles à seulement 2km est extrême! l' horreur! Respirer et garder son calme... Après quelques manoeuvres décousues, passant de 2 à 10 nds dans différente direction le navire disparaît... plus rien aux jumelles! le radar le positionne derrière nous, l' écart se creuse jusqu' à ce que l' on perde son écho. Affaire classée! Nous ne saurons jamais et c' est tant mieux! Par la suite malgré une grosse fatigue nous ne fermerons pas l'oeil... redoutant de croiser d' autres navires avec ou sans lanterne! Pour les calculs météo nous sommes arrivés avant l' onde tropicale. A 10h00 un violent orage a éclaté avec des vents à 35 Nds... comme prévu... soulevant la mer pendant une heure... puis retour au calme. Autour de nous 3 bateaux, une plage de sable blanc, déserte... ENFIN, et des cocotiers! Aujourd'hui nous nous reposerons et demain nous allons pouvoir en profiter! les vacances vont pouvoir recommencer!
Thétys nous a amené un joli poisson de sa chasse! tout beau tout frais! Thétys sont nos derniers copains bateaux en date avec à son bord Nathalie et Bruno venant tout droit des Canaries et en partance pour le pacifique! Le bateau reste magique pour ces rencontres et la simplicité avec laquelle on les fait, les bout de chemins que l' on partagent selon les affinités et les parcours... c' est vraiment chouette. Bref, pour l' heure Kévin, notre chauffeur avec dixit Oscar la "voiture mortelle", vitres teintées, jantes extra larges et pneus tailles basses 3mm d' épaisseurs...vient nous chercher dès 8h30 pour finir nos courses chez "HI-LO". Donc courses encore et encore! suivi du menuisier, l' homme au coussin, le plein de gasoil, à 60€ pour 900 L! ça a du bon d' être à Trinidad tout de même! et réunion au sommet entre Pajé, Thorgal et Milo, pour déterminer notre date de départ.Tempête tropicale et Ouragan en vue, Pirates et travaux de chacun, tout est mit bout à bout... le départ semble être arrêté pour demain, maintenant nous allons nous coucher!
Ca court ... Menuisier, dessal', reprise de téléchargement pour finir l' installation du PC central, rôdeur, ... coiffeur ! Course en tout genre, course à pied, en zodiac, course à vélo, course en sac, à provision!
Youpi! 8h00, Milo est ravi, la grosse bleue est venue le prendre dans ses sangles à la première heure pour le remettre à l'eau comme un petit poisson... rouge et blanc! il frétille éclatant, polishé, décapé, lustré, va mon petit va retrouver... ta mer! La vie est plus belle sur l'eau, la famille retrouve ses marques, loin des moustiques, avec un petit vent frais qui vient asséché le bateau pourri par l' humidité; le dessal' est en route, tout refonctionne eau électricité réfrigérateur, congélateur, douche et ...WC ... non négligeable!
Date de remise à l' eau de Milo... c' est pas gagné! les safrans sont démontés... les bagues qui devaient être remplacées sont mal usinées... sans compter le temps de séchage d' au minimum 4 h00! bref le travelift était prévu à 14h30... le timing est un trop serré; les moustiques vont pouvoir se régaler 24h00 de plus! demain c'est sur, plus une goutte de sang ne coulera dans mes veines!! petit tours d' inspection du soir avant notre remise à flot demain 8h00... durement négocié... les places sont chers dans les sangles, dernier réglage et vérification, les safrans sont dans l'axe... et pourtant... eeeetttttt pourrrrrtaaaant ( y a pas une chanson comme ca ?) bref! le ruder est devenu fou! les fargues de pont qui ont été remplacés en teck sont superbes... et pourtant... eeeetttttt pourrrrrtaaaant !!! c'est terrible mais forcer de constater que chaque corps de métier ne peut s' empêcher de faire sans casser quelque chose en retour! le ruder que l'on vient de remplacer en Martinique est de nouveau cassé suite au remontage des safrans... le pont est percé, les plafonds détrempés...suite à la pose des nouvelles fargues! soit, Milo One prend l' eau par dessus... on en a plein ... (pour la rime!). Demain est un autre jour avec de nouveaux corps de métiers... et de nouveaux pb! le bateau, ce n' est pas que de la plaisance!
La sortie de Milo est prévu à 10h00. Évidemment, une brise jusqu' alors inexistante, se lève juste histoire de simplifier la manoeuvre... sachant que Milo rentre dans la darse au chausse pied; en qq chiffre ça donne: 9.45m de darse, 9.20m de Milo, 10 à 20 cm de par battage de chaque coté... mais captain est un fin tireur! une vrai twingo! Voila le bateau est hors de l' eau, les emmerdes peuvent commencer! ... par l' électricité que nous n' aurons pas à bord le temps de notre séjour à terre; ici c' est du 60 Hertz et ns sommes en 50... le convertisseur avec notre système reste une utopie... les panneaux solaires qui ne voient plus le soleil depuis 1 semaine sont déprimés et restent pourtant notre dernier recours! les 40° degrés environnant sont étouffant et le fond du congele débarrassé de ses marchandises que je nettoie et bichonne est très agréable!
OSCARADIS: "ça sent pas bon ici... ça sent la mangrrrove...!"
il est vrai que cette place à terre est très inattendue, au milieu des cocotiers, les oiseaux en fond sonore et ... un bras de mer... ou plutôt d' eau stagnante qui effectivement pu ... la mangrove et offre gite et couvert aux moustiques fort nombreux!
Retour sur Bequia, David ne désespère pas de chopper un barracudaaa !!! Les rapalas se baignent tous les jours; les poissons se fendent la gueule !! Heureusement que les restaurants nous proposent de bons poithons Fiston !!! : Un maÏ maï accompagné de délicieuses sauces ; et sa fameuse "truffe au rhum" en dessert… C’est l’apothéose, le bouquet final ! Demain Mamie, mamie, mamie pati… au revoir mamie, tonton aussi, Laura aussi Pacal aussi Merci, Voilà
Notre si petit mouillage si joli n’est malheureusement pas si agréable par houle d’Ouest… Notre route s’arrête sur la pointe de Canouan, déserte et sauvage abritée des vents et de la houle, seul au monde dans une eau limpide et turquoise. Nos deux compères ne désespèrent pas ; équipés et armés ils partent en chasse toujours motivés ! 2h00 à barboter dans l’eau, des ouïes à la place des oreilles sans avoir vu la queue d’une !!! Tonton David fait le caddie barbotant derrière Cap’taine. Une dégustation est organisée autour d’une vieille, un chirurgien (pas très malin) et un perroquet. Mumm cé ban !! Soirée champagne ! Musique et cocktail dînatoire. Ma qué bueno !
Mayreau que c’est beau ! Une lame de sable blanc sépare l’océan Atlantique, ses déferlantes, son aspect sauvage et la mer des caraïbes, ses cocotiers, sa mer turquoise, son minuscule abri accueillant Milo et son charmant restaurant sous de petites cahutes : poissons et langoustes mieux vaut tenir que guérir… Nos pêcheurs sont démoralisés à bout de souffle !!