Un périple qui nous transporte plus loin que nous ne l'aurions imaginé
Première halte dans la rivière d’ Endau sur la cote Est Malaise, ville de pêcheurs. Nous prenons contact avec le chantier naval du coin , ne désespérant pas sortir de l’eau le gros Milo… A notre arrivée une odeur puissante de poisson nous assaille de plein fouet! Pas déplaisante pour tout le monde, Vénus miaaaule de plaisir!
Retrouver le train train quotidien c’est bien, mais nous ne sommes pas encore prêt à passer en mode” je prend racine.” Nous rêvons de nouveaux horizons, planifiant les routes et les escales à venir jusqu’au Cap Town . En attendant l’Afrique du Sud, Cap et voiles sur les iles Tioman réputées pour ses somptueux fonds marins sa faune et sa flore, en route pour la mer de Chine! (Est Malaisie).
La visite de Mika et Debra nous sort de notre autarcie. Week end en famille très agréable, (puisque Mika est mon petit cousin de passage à Singapour pour quelques mois) malgré une météo bien capricieuse entre soleil radieux et ciel noir zébré d’orages carabinés. Petite visite du domaine (on se prend pour des châtelains) et remonter de la rivière en annexe à la recherche de gros crabes réputés pour leur chair exquise. Quelques nasses de pêcheurs, une cahutte et trois locaux cachés dans la mangrove nous accueillent, Man, Oncle Sam, John et leur super pote Jo l’mérou de 7 ans et ses 50 Kg impressionnant. Notre quête est couronnée de succès, nous repartons heureux de cette halte chaleureuse, avec un crabe, Le seul! Largement suffisant toutefois pour nous régaler, il est EnORmE et bien garni, un vrai délice.
Oscar vient de finir le programme CP, mes cheveux vont pouvoir repousser!
Haaaaa, retour sur Sebana Cove marina en pèlerinage (où nous avions passé 3 mois). La quiétude de ce lieu nous envoûte et nous retrouvons avec plaisir nos petites habitudes. Il est facile de reprendre le cours du temps qui semble s’étirer au milieu de la mangrove, avec le petit tour hebdomadaire au village de Sungaï Rengit , la piscine rien que pour nous, les pique-nique à dos de vélo ainsi que la visite quotidienne des singes toujours aussi chapardeurs. La marina n’abrite toujours pas plus de bateaux, tranquillité assurée!
Porte container super Tanker et cargo pullulent en se rapprochant de Singapour, dernière ligne droite sur le détroit de Malacca. Milo se réveille doucement avec les premiers rayons du soleil et une nuit au mouillage; Des nuées de cargos ronronnent bien sagement au milieu d’une atmosphère polluée, ils ronflent sur leur ancre. La journée slalom peu commencer …
Muar ô Muar… et muuurir! 3m, 2m, 1.8m, 1.5m, 1.4m, …Biiiiiip !!! Nous restons plantés là au milieu du chenal qui mène à la ville et au port, accompagnés d’une flottille de remorqueurs et de barges qui parsèment le chenal attendant la marée propice à notre salut… … et c’est reparti! Heuuu, ne chercher pas la marina flambant neuve… elle a été emportée avec le lit de la rivière, (on se demande comment c’est possible…) Toutefois d’ENORMES bouées jaunes surdimensionnées la remplacent, ils ont prévu Large! Le cadre est sympathique, le lit de la rivière bordé par deux majestueuses mosquées bleutées se répondent, au sens propre comme au sens figuré, avec la prière à 5h30 du matin qui va bien! ouchhh… Notre mouillage se situe à l’aplomb d’une promenade, animée de jardins et jeux d’enfants, jusque là tout va bien, qui se transforme la nuit venue en squatte géant pour ados… ça hurle, ça chante et ça rit… jusqu’à l’aube… et Milo a bien du mal à trouver le sommeil. 6h00 du mat’ il faut repartir, les cheveux hirsutes et les poches sous les yeux… Fiu!
Mais non, mais non! Nous ne sommes pas restés scotchés depuis deux mois à Kuala Lumpur! Juste le temps de retrouver l’Est de la Malaisie et de sortir ENFIN le gros Milo de l’eau pour un énorme chantier… que je vous raconterai plus tard. Pour reprendre le cours de notre histoire avec un peu de retard, nous retrouvions la charmante marina calme luxe et tranquille de Port Dixon avec ses ‘hand liners’ sachant faire des nœuds de chaise, où le personnel au garde à vous en uniforme sous 40°C vous ouvre le portillon sourire aux lèvres et main sur le cœur (au sens propre). Une étape toujours reposante avec sa belle et grande piscine.
Le grand coup de vent de la nuit et les 29 Tonnes de Milo ont porté le coup de grâce au ponton qui tenait par le saint esprit. Heu… bon, ben, on va y aller! Cap sur la marina de Pulau Indah isolée dans le dédale de la rivière à quelques milles seulement. C’est tout simplement inouïs, nous découvrons une marina flambant neuve, version XXXXL de 500 places … VIDE! R-I-E-N… seul un bateau à la coque intacte mais totalement brulé … ainsi que le bateau à moteur des autorités du port. Après le tumulte de KL, voici la graaaande quiétude de la mangrove! Tellement calme, qu’à 20h00 des MiUrLeMent nous alerte. 30 jours après son embarquement , Vénus à fait le grand plongeon et ce n’était pas pour aller pêcher des petits poissons, terrorisée et coincée sous un ponton ! Je confirme: les chats ca nage! Vénus vient de passer son premier canard!
A défaut de slipway et travelift… (No way… Les seuls qui pourrait nous sortir sont ici au repos forcé,) nous aurons le plaisir de visiter pour la première fois la ville de Kuala Lumpur, capitale de la Malaise. Nous commencerons par le fleuron de cette grande ville: Les tours jumelles Petronas, tout un symbole. Avec 452 mètres et 88 étages, ces tours furent les plus hautes du monde jusqu’à ce que soit inaugurée la tour Taipei 101 en 2004 (dépassée depuis!) Elles abritent les bureaux du géant pétrolier malais Petronas, symbolisent la porte d'entrée du nouveau quartier d'affaires de la capitale (le golden triangle), la puissance de l'argent et s'inspirent directement de motifs puisés dans l'architecture islamique… Avec ses ENORMES malls, (véritable temple de la consommation affichant les plus grandes marques Européenne) et ses différents quartiers, Chinatown et Little India, KL ressemble en tout point à la petite sœur de Singapour. Nous retrouvons ici une Asie en plein essor, entre pauvreté et richesse au grand écart flagrant.
Un départ à 4H00 du mat’ pour une nav’ de 80 milles afin de rallier notre prochaine escale de Kuala Lumpur avant la nuit. Le jour se lève sur un ciel d’orage entre chien et loup la mer est brassée, la pluie redouble… A l’arrivée c’est un grand et beau soleil qui nous attend. La petite marina de Port Klang n’accueille que deux bateaux de plaisance les pontons qui lui font face pour nous recevoir partent en lambeaux… Le bruit de jour comme de nuit est incessant, ponctué par les va et vient des énormes chaluts de pêche en bois extravagants. L’air comme l’eau sont saturés par la pollution, le lit de rivière est encombré de déchets, de tronc d’arbres et de plastiques, mieux vaut checker ses hélices avant le départ et oublier le dessal’
Un nouveau stop, sur l’ile de Pangkor où nous étudierons une éventuelle sortie de l’eau pour Milo. L’occasion de rencontrer le bateau “Olivia” avec à son bord 3 merveilleuses princesses, with Oscar Angel... Milo sorti de l’eau deuxième! A l’endroit, à l’envers… Rien à faire. Milo refuse de monter sur le charriot et nous le fait savoir… Il crie, il crac! Cette fois les bras du charriot tombent sur les poutres de la nacelle. Du stress et des manipulations pour rien… pas moyen de l’envoyer en l’air! Bref, nous poussons nos étraves un peu plus loin, jusqu’à Kuala Lumpur, lentement et pleines de coquillages.