Un périple qui nous transporte plus loin que nous ne l'aurions imaginé
Détroit de Malacca Le Retour… Au moteur encore, par manque de vent ou contre le vent. Milo s’engage dans un slalom entre les cargos, les remorqueurs les barges et les zones de pêches. Amis de la navigation à voile et des belles eaux, portez vos étraves ailleurs! Toutefois si les nav’, les lieux et les villes restent les mêmes, nous avons plaisir à les redécouvrir, avec un regard toujours différents, selon les humeurs, les parcours, les conditions météo où encore les rencontres. Penang nous dévoile son coté luxueux, ses malls infinies, temple de la consommation, loin de ses quartiers historiques dont nous nous étions contentés à l’aller, Langkawi nous offre ses balades tranquilles au milieu de paysages verdoyants… loin de son free taxe.
6 ans … C’est le temps que nous aurons mis avant de trouver notre Vénus sur Milo … Sauf qu’on ne l’a pas découverte en Grèce mais en Malaisie; Un tantinet plus poilue, avec de GrAAnDEs OreiLLEs!!!
C’est le mois du brico sur Milo, c’est comme chez Casto! Yvan surf entre les pannes, alternant moteur Yamaha et réglage des 4 carburateurs (un vrai agent Yamaha) les réfrigérateurs, pompes en tout genre, (douche ou WC), infiltration d’eau (entre pluie diluviennes et soleil craquant, les joints font la tête!)… De quoi le tenir éveillé pour quelques semaines. Soit, Mac Gyver a relevé le premier défi, le moteur ronronne comme une horloge Suisse, c’était inespéré.
Revenus sur Langkawi, nous reprenons nos petites habitudes: La boulangerie avec les bons doughnuts gonflés et sucrés, le plaisir de déjeuner dans les restaurants locaux, (plus proches des cantines que de restaurants), où tous mangent avec leur main (droite) (avec ou sans sauce…) Nous aurons tous les trois droit à notre fourchette, (bien qu’Oscar est vite et bien intégré les traditions!) Nous enchainons les balades et les mouillages entre forêt tropical et plages tranquilles, quand elles ne sont pas visitées par des familles entières de singes.
La Malaisie nous accueille sous une pluie chaude et réparatrice après une journée foudroyante de chaleur et un soleil mordant. Chaque geste est épuisant, le teck éclate au soleil et brûle sous les pieds, les frigos suent et s’essoufflent, les joints dilatés se transforment en chewing-gum, la météo “yoyotte”, entre boule de feu et déluge torrentiel … Il n’y a pas de juste milieu, seul le plaisir de passer de l’un à l’autre, lorsque ce n’est pas les deux à la fois… K Way et lunettes de soleil, la classe!
Cap sur Koh Lipe le dernier groupe d’iles Thaï avant la Malaisie. Deux mouillages calmes et enchanteurs; L’appel de Koh Lipe et ses eaux clairs réputées pour son snorkeling est à la hauteur; Haaa c’ que c’est bon de s’ balader en masque et tuba! Nous laissons derrière nous, le cœur serré les copains, cat mousses, ilo & Rackham de belles rencontres qui marqueront cette étape Thaïlandaise, mais nous nous retrouverons bientôt sur la route du Sud… pour de nouvelles aventures!
Koh Rok recèle de beauté, aussi bien sur l’eau que sur terre, avec son petit village authentique et ses temples bouddhistes perdus dans la jungle, un enchantement.
Nous découvrons Koh Rok (absent de touristes, hormis deux heures dans la matinée) qui nous avait échappé à l’aller, grossière erreur! Le sable y est doux et blanc, il crisse sous les pieds… à faire pâlir celui de Koh Phi Phi, et les eaux translucides égalent largement les merveilleux lagons de Polynésie, c’est dire! La faune et la flore sous marine sont tout à fait honorables, bien largement suffisantes pour se réconcilier avec le snorkeling et trainer nos palmes toute la journée dans l’eau, on fré-ti-lle! Eeet pourtant… pourtant… Le mouillage devient intenable dès le second jour, une vilaine marmite nous déloge de notre conte de fée, quel dommage, nous serions volontiers resté plus longtemps
Une nuée de speed boat remplis de touristes nous empêchent de voir la plage pourtant étincelante de sable blanc. Il faudra attendre 16h00 pour y voir plus clair et que nous soit révélée la beauté saisissante de cette minuscule baie… tout d’un coup vide et abandonnée.
C’est reparti pour le détroit de Malacca. Au programme flânerie jusqu’à Langkawi, en passant par Koh Racha Yai, Koh Rok Nai et Koh Lipe, tranquillement, nous avons le temps, même si officiellement nous avons fait notre sortie du territoire, mais chuuuut…
Nos visas arrivent à expiration, voilà trois mois que nous sillonnons la mer d’Andaman, aux alentours de Phuket, magnifique. Trois mois au bout desquels nous avons pris la, “plus sage” décision, de changer de route pour traverser l’Indien. Un choix qui devient à cet étape difficile, puisqu’il est aujourd’hui impensable de retourner en Méditerranée par le canal de Suez et la mer rouge, pourtant juste à coté et qui nous permettrait dès cette année de boucler la première boucle… La situation dans le Golfe d'Aden est inquiétante, le nombre de pirates des mers d’ Asie et de Somalie s’accroit considérablement et la zone dangereuse s’étend désormais sur toute la partie Nord Ouest de l’Océan Indien, contaminé de barques terroristes qui infestent tout, jusqu'aux côtes de l'Inde, les Maldives, les Seychelles, le Nord de Madagascar et la côte d'Afrique jusqu’au détroit du Mozambique .… soit trois options s’offrent à nous afin de retrouver l’Europe: – passer le canal de suez par la route Nord avec un commando armé à bord (mais là c’est plus vraiment de la plaisance) – Faire convoyer le bateau sur un cargo (mais là c’est trop cher
Une bande de joyeux lurons, (Bateau Cat Mousses) Thomas, Catherine, Nicolas, Antoine & Oscar occupent leurs journées à arpenter le chantier à la recherche de matériaux de récupération, entre fabrication d’objets en tout genre et construction de cabane dans la mangrove, explorations et expériences farfelues, mélanges chimiques et résistance au feu au milieu de la décharge du chantier …, mille et une activités; Oscar est aux anges et en redemande tous les jours, … et l’annexe aussi…!