Un périple qui nous transporte plus loin que nous ne l'aurions imaginé
On a troqué les cocotiers contre les pins colonnaires, les collines verdoyantes pour une terre ocre rouge nos 30°C quotidien pour un petit 23°C, (on ressort les couvertures la nuit et on hésite à se mettre à l’eau!!!) les plages de sable rose corallienne contre l’immensité des plages de sable blanc fin comme de la farine, les fours Polynésiens contre le “Bugna” local, les “nana” contre des “tata’ (au revoir en français), chaque nouvelle escale apporte son lot de nouveauté, mais une grande constante demeure dans le Pacifique Sud: l’eau est toujours aussi limpide et les paysages spectaculaires.
On découvre une immense baie au paysage féérique, un lagon peu profond ourlé de sable blanc, parsemé d’ilots coralliens surélevés à la base, comme d’énormes rochers couverts de végétation où viennent nicher de majestueux aigles pêcheurs. L’érosion a entaillée la base de ces énormes champignons, c’est Oscar au pays des merveilles.
Sur la plage, une magnifique palissade de bois sculpté de totems entoure le monument saint joseph, Ces sculptures faites par les clans de l’ile datent de 1987. Le début d’une piste goudronnée nous conduit à Vao, le seul village de l’ile des Pins réunissant 1800 habitants en 8 quartiers (correspondant aux 8 tribus) autour d’une belle église. et quoi d’autre?!? On a trouver un charmant snack, un dispensaire, et une épicerie, le strict nécessaire.
Une houle de 4m nous transporte jusqu’au Sud vers les majestueux pins colonnaires. Joyau parmi les joyaux, ses plages de sable blanc et son lagon turquoise. Ici de tous temps on dit: Kunié, pour les habitants de l’Ile des pins (baptisé ainsi par le capitaine Cook). Et des Kunié on en rencontrera, des vrais sincères et généreux, ceux du clan de la mer, Nazaire le patriarche et son clan, les “Vakumé” comme ils disent. Nous partagerons avec eux leur mode de vie, leur philosophie et leur sourire, une invitation au voyage. Sur leur ile la musique n’a pas cessé de la nuit et ne s’éteindra que trois jours plus tard! Ils célèbrent la confirmation de la petite fille de Nazaire, alors toute la famille se succède, jours après jours, nuits après nuits pour faire la fête (elle a bon dos la confirmation!). En tant que Chef, Nazaire nous donne sa bénédiction pour la visite des alentours, Ici les coutumes de visite au chef sont sacrées et respectées.
La culture mélanésienne ou Kanak est une culture ancestrale de tradition essentiellement orale. Toutes les croyances et légendes sont transmises par les “vieux”. La société Kanak est une organisation sociale particulière où chacun participe à la vie de la tribu. Le personnage clef de la vie familiale kanak est l’oncle maternel, appelé oncle utérin. Les sujet respectent le petit chef et le grand chef, en écoutant l’avis du conseil des anciens. La coutume et les règles sont encore bien vivantes dans les iles ou en brousse. Il est d’usage de faire la coutume, c’est à dire d’offrir au chef un présent: paréo , cigarette ou billet vert, en signe de respect. Certain lieux ne peuvent être visités qu’après avoir demandé l’autorisation à leur gardien rituel.
On quitte le caillou pour les pléiades d’iles du Sud, avec une halte sur la baie de Prony recouverte de poudre de sable rouge. La principale ressource de la Nouvelle Calédonie sont les mines, métallurgie chrome et Nickel, la “Garniérite”. C’est là qu’est né le premier village minier du grand sud Néo-Calédonien. Elle est caractérisés par des sols rouges étonnants. Extrêmement pauvres en éléments nutritifs mais très riches en métaux, ils sont à l’origine d’une biodiversité exceptionnelle de nombreuses espèces animales et végétales endémiques.
Messieurs, cet été la mode est très colorée et le pagne léger, alors retour peace and love avec des plumes à gogo. Et n’oublier pas le piercing et les tétons sont à l’honneurs, alors Messieurs n’hésitez pas à vous peinturlurer le corps!
Aujourd’hui on a vu des Papous!!! ce n’est tout de même pas rien! Des Papous! Seize drôles d’oiseaux coiffés de magnifiques casques à plumes, nous ont totalement envouté par leurs danses, leurs chants, l’unisson des flutes de pan et leurs contes d’un autre monde où les traditions semblent encore bien réelles. C’était magnifique, époustouflant, grandiose, je n’arrive plus à retrouver le son de ma propre voix qui tremble d’émotion, d’ou l’adage: c’est à couper le souffle!
Organisé tous les quatre ans dans l’un des pays de la région, le festival regroupe les meilleurs artistes et artisans des Vanuatu, de Nouvelle Calédonie, Fidji, Salomon, Papouasie Nouvelle Guinée. Le festival 2010 s’attache donc à présenter les iles de la Mélanésie dans toute leur diversité, leur richesse, et leur originalité à travers la danse, la musique, sculpture peinture, artisanat et savoir faire traditionnels. A Nouméa le festival a poser l’ancre au centre Tjibaou, pour notre plus grand plaisir, et nous vibrons aux sons des tam-tam, des flutes de pans, des chants, des percussions, c’est tout simplement grandiose, avec l’occasion de faire de belles photos.
Le centre Tjibaou: Son architectu
On n’en voit pas assez sous l’eau… Il faut dire qu’à cette époque de l’année, les températures hivernale ne nous donnent pas envie de flâner dans les grands fonds… On devient un peu frileux, alors direction l’Aquarium, véritable vitrine du lagon calédonien qui nous permet de découvrir la splendeur des récifs coralliens et ses habitants, (sans l’otite et la rhinite!). A commencer par le nautile, emblème de la Nouvelle Calédonie, énigmatique et majestueux.