Un périple qui nous transporte plus loin que nous ne l'aurions imaginé
Petit stop sur le Nord d’ Efate, dans les eaux calmes de Hilliard channel. Nous arriverons juste à temps pour sauver Frank de la noyade! sa pirogue s’est totalement disloqué alors qu’il péchait… Ce doit être la journée, le chef du village voisin nous réquisitionne pour le faire traversée su l’ile de Moso où se tient une table ronde entre tous les chefs de villages. Nous l’embarquons lui son sac de riz et ses deux salades; (Comme le veut la coutume on offre un sac de riz au chef de village qui en retour vous invite à partager le “Lap Lap” gâteau à base de farine de taro, enroulés dans une feuille et cuits dans le lait de coco.) Nous serons récompensés par cet homme en pirogue et ses deux enfants revenants des champs qui nous feront profiter de quelques belles, énormes, juteuses, tomates.
Le marché, visite incontournable; le Vanuatu est un pays très fertile, avec des récoltes toute l’année. Les principales ressources sont, le coprah, la viande bovine, le cacao. Toujours coloré, des fruits et légumes frais exposés à perte de vue, sur des étales ou à même le sol, les femmes et les enfants s’installent en famille ou entre amis pour y passer la journée et meme la nuit! assis sur des nattes tressées, ou bien allongés sous une table, c’est un peu le dernier endroit où l’on cause et celui où l’on vie. On y trouve de tout, le jardin d’Alibaba exotique, igname, chou chinois, banane, papaye, taro, coco, chouchoutes, ananas, oignons verts… sans oublier le fameux kava, au plus traditionnel, carottes laitues, tomates, concombres… Ici les framboises côtoient les crabes des cocotiers, effluves et chatoiements une fête des sens.
Situé en Mélanésie l’archipel des Vanuatu se compose de 80 îles tropicales et montagneuses pour la plupart volcanique, dont une soixantaine sont inhabitées. Le climat tropical et humide est propice à l’extension de la foret qui couvre 75% du territoire. 3 volcans sont toujours en activité comme à Tanna. Une escale que la poussière de cendre nous dissuade de faire, de peur de recouvrir le reste de gelcoat blanc de Milo en noir… Si les Ni-Van (habitants du Vanuatu) parlent le bislama sur toute l'île, ils nous accueillent la plupart du temps en Français. Etrange… pas tant que ca: En 1980, les Nouvelles-Hébrides deviennent indépendantes sous le nom de « Vanuatu », après une colonisation Franco-Britannique.
On quitte les iles des Fidji après un séjour mitigé entre locaux très friendly et autorités revêches détournant inlassablement la loi à leur avantage afin de nous surtaxer… Ses iles isolées et éparpillées de sables blancs, ses dunes de verdures doucement vallonnées pourraient être un havre de paix sauvage, si et seulement si… Des meutes de touristes foulent et piétinent chacun des ilots, exploité par des complexes hôteliers; Ca manque un peu d’authenticité. “Seul au monde”… plus tant que ca Tom!
C’est chaud sur Milo!!!
Balade et pique nique dans les terres, c’est la savane
Visite des iles alentours. Une petite balade à travers la brousse nous conduit à la ferme de Toki, un peu d’approvisionnement frais dans cette baie isolée, une aubaine. C’est l’heure du marché, une cueillette sur plant, dans un potager bien garni. L’expérience est amusante et enrichissante pour Oscar, et nous repartirons ravis, les sacs bien remplis!
Notre expédition prend fin avec la marée haute! le retour par le bord de mer semble périlleux, voir impossible encombré par la mangrove. Heureusement nous arrivons près d’un complexe hôtelier super chic, et compatissant… Ils nous proposent leur service de taxi boat, ca tombe bien, au bout de 4 heures en Tongues on ne se voyait pas faire demi tour, il est 17h00!!! Ca c’est de l’ aventure…
Parti pour une balade digestive du tour de l’ile, … si seulement on avait trouvé le tour! Oups, avec la marée basse on a loupé le crochet… Nous voila parti tout droit sur l’autre terre, l’ile en face sur Nanuya lailai. Finalement le petit tour de l’ile se transforme en un véritable trek, soit 20 Km à pied! ca use ca use… les pieds! Yvan cherche désespérément le cap… chaque extrémité nous renvoyant à la suivante, nous éloignant d’autant plus du point de départ! Heureusement fiston avait prévu la boussole, plus prévoyant que les parents! Nous découvrirons une ile totalement déserte, et pour cause, elle est privée! enchainant les immenses plages de sable vierges de toute trace humaine, escaladant les roches noires, les rares rencontres un petit bouiboui du bout du monde avec des locaux charmants, un serpent tricot rayé bien vivant, trois petits cochons tout ronds, un nautile qui nous tendait les bras, une porcelaine tachetée de blanc, et un bénitier géant. Une balade sur la grève aussi inattendue qu’exceptionnelle.
Blue Lagon, et quel Lagon! après la visite de courtoisie, nous voila vagabondant sur cette plage immense de sable fabuleusement blanc. Un superbe mouillage aux eaux claires, qui victime de sa beauté a attiré de nombreux complexes touristiques… et non nous ne sommes pas seul au monde… Le coté positif, est que l’on profitera du restaurant de la pension la plus proche, qui propose une carte délicieuse.
Un p’tit bout d’une dizaine d’année se lance au sommet du cocotier pour la cueillette de noix de coco fraiches! c’est de la haute voltige, suspendu à quinzaine de mètre de haut à une main il tourne, tourne, sa noix… pour notre plus grand plaisir, fraiche, sucré, délicieux, et authentique!