Nous sommes fin prêts pour recevoir la famille demain matin. Il est 18h30 dimanche ; Nous les laisserons quitter peu à peu le monde de la civilisation. Petite halte pour la nuit à Panamarina, douche chaude et confort de l'hôtel, pour une arrivée au lever du soleil à l'aéroport de Carti...ou comment entrer de plain pied en terre Kuna! Aucun bruit d'avion alors que nous devrions être mouillé à toute proximité...Rien... la jungle, mais où est donc  l'aéroport ?? nous décidons d'aller explorer les alentours en annexe afin de rechercher "Saint Exupery" derrière la toison dense de végétation luxuriante. Puis, comme taillée à la machette, un espace aéré se dessine; Là, un ponton de bric et de broc, sur lequel trône, non pas la tour de contrôle, mais les installations sanitaires ... comme on peut en voir sur toutes les iles et dans tous les village des San Blas: une image vaut mille mots. le site semble totalement à l'abandon, 4 murs... un toit en piteuse état, un bandeau de bitume, de coquillages et de corail se déroule devant nous: LA PISTE! niveler à l'huile de coude Kuna! Après vérification, quelques foulés de bout en bout de la piste, nous imaginons la tête de notre famille en débarquant demain... Bienvenue dans une nouvelle dimension, bienvenue à Kuna Yala!

Vanessa : "Aujourd'hui s'est une journée off"!!

Moi : "Journée Oeuf !!!???, c'est quoi cette expression c'est breton??"

Vanessa : "OFF!!!"
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Matinée ensoleillée...on se demande bien comment, vue l'état du ciel et les averses à côté! Nous en profiterons pour nous dégourdir les jambes, cela fait si longtemps...on a bien fait dans profiter cela n'a pas duré! Juste le temps pour oscar de se choper un coup de soleil. On passe nos journées à cuisiner, crêpes, cakes et gâteaux, l'occasion de se réunir autour d'un thé pour le goûter entre copains.

Nous retrouvons nos premiers amours : Holandes Cay. Sept bateaux tendance plutôt Américaine et pourtant on se croirait en Bretagne. Le ciel est triste remplissant mes seaux à raz bord, on s'occupe comme on peut...Un peu d'eau douce pour ma lessive. Un rapide tour d'horizon...et j'hallucine!dans ce paysage morose, comme un rayon de soleil en ciré jaune...Pajé!!! Pajé est arrivééé sans se pressééé, le beau pajé, le grand pajé avec ses bottes et son grand manteau sur son super tanker nouvelle version gris, assorti...à la pluie!

Le moral dans les tongues, Tatajuba désespère, la merveilleuse palette de couleurs des San-Blas a viré au gris...leur coeur aussi! L'équipe lève l'ancre... " l'air de rien" ... direction Colon, laissant Bamako... plutôt baba, comme qui dirait... le bec dans l'eau... vous inquiétez pas les cocos, Milo est là. La grande équipe de copains met les voiles. C'est un peu triste pour les enfants.

Le paysage est gris, des pluies diluviennes se déversent sans trêve, l'humidité attaque le bateau qui commence à verdir, le linge sent le renfermé, je cultive les champignons!Eric de Tatajuba est désespéré et Yvan n'a plus de nutella! Le mauvais temps et les courants remuent les eaux transportant de véritables nappes de détritus, plastique en tout genre... bouts de bois, simples brindilles ou énormes troncs d'arbres. Les mouillages sont pollués, les eaux troubles nous ôtant toute envie de nous baigner. Les plages de sable blanc ont disparues sous la montée des eaux, c'est le déluge!

Le soleil donne, la même couleur aux gens, mais aussi, il rallume la vie! Matinée ensoleillée, le vent, les courants violents ont cessés, l'eau translucide sous les coques nous sautent aux yeux, les températures grimpent l'occasion de se faire une petite virée snorkeling pour essayer le nouveau tuba d'Oscar (petit cadeau de Bamako), le bonheur...De nager, d'explorer, je tiens la mimime gauche d'Oscar, papa la mimime droite, le masque et tuba ajusté, il ne décollera plus sa tête de l'eau tellement c'est beau! 30 minutes de snorkeling à 3 ans, Oscar me dira tout de même un peu déçu : "oui, mais moi z'voulais me mettre tout entier sous l'eau pour attraper les poissons"! Pajé eux, en manque de snorkeling et de baignades depuis Bonaire récupèrent : 11h30 - 17 h00,  record à battre. Cela dit la chasse a été prospère : 2 langoustes, 1 sole et un ENORME barracuda : 1,20 mètres avec les dents...Ils sont détrempés. Bonne moqueka en perspective! Bamako est parti récupérer leurs amis sur Nargana, nous attendons la famille le 1er decembre sur Carti, plus on est de fous, plus on rit!

Réveil 5 heures du mat, pour une petite excursion matinale ; nous partons pour une remontée d'El Rio en annexe, accompagnés de Bamako pour chasser les crocos!!! la balade est sympathique immergée dans un monde de silence. Les eaux calmes devenues maronnasses reflètent les verts de la canopée. Les oiseaux s'étonnent du bruit de moteur à notre passage, interrompant leur petit déjeuner pour nous observer, d'autres s'envolent brisant le silence par leur cri de guerre exprimant leur mécontentement!! Nous remontons le plus loin possible espérant apercevoir singes ou crocodiles, appréciant le lever du soleil de Kuna Yala. Jusqu'au point de rupture, où le courant plus pressant nous contraint à faire un joli 180, encrassant par là même l'arrivée d'eau du moteur... Soit en bon petit indien nous empoignons les rames en guise de safran pour se diriger quelque peu aidé par Bamako qui  nous remorque! séquence rafting! nous redescendons la rivière portés par le courant jusqu'à son embouchure pour tomber nez à nez avec lui! non ce n'est pas un tronc  d'arbre qui flotte, cette fois ci, c'est un caïman, un crocodile quoi! Le premier instinct est de rapatrier ses fesses à l 'intérieur du zodiac, juste un réflexe...puis l'appel du souvenir... il ne s'agit pas là, de le chasser pour en faire des bottes, un sac où même un SPI, vue la "petite"... taille de la bête mais plutôt de le photographier. Nous le traquons alors durant 20 bonnes minutes, l'encerclant avec Bamako pour le ramener vers la terre...en vain. Il disparaît sous les eaux boueuses à 20 mètres de l'annexe pour réapparaître à  l'opposé. Belle ballade, bon moment, belles photos compléter par Vanessa, car depuis une semaine notre appareil a rendu l'âme. 6 heures du mat', une vingtaine de cayucos sur l'eau pagayent lentement les uns en direction des rios cultiver les terres du Monte, ananas, limon, oranges, pamplemousses... les autres en direction des barrières de corail, pêcher "el pescado", langoustes et crabes à gogo ; une organisation rigoureuse digne des kolcauses. Le temps n'est pas au beau fixe, les pluies diluviennes favorisent la montée des  eaux, les marées, la lune...les villages sont souvent inondés, l'eau de la mer s'insinuant dans les huttes, "heureusement" dépourvues de mobilier, des hamac

Plongée sur l'épave de Dog Island : grande, grande première : Oscar nous accompagne chaussé de son masque et tuba durant toute la balade...sous-marine. Il participe enfin à nos excursions, ses mirettes s'ouvrent plus grandes encore que son masque!!! la découverte d'un nouveau monde, c'est magique pour lui comme pour nous.

Tatajuba, Bamako, c'est sur Milo qu'y a plein de gâteaux!! l'occasion pour Oscar de retrouver "ses" nouveaux copains de Tatajuba (14 ans) et: les fiiiiilles.... (de Bamako), ça promet!!

Nous quittons le mouillage de BBQ Island et ses 19 bateaux! pour quelques miles plus à l'Ouest, toujours sur Holandes Cays. L'ile est magnifique, la plage paradisiaque et la famille Kuna, en charge du bon entretient des lieux très agréable. le tout est tout à fait propice à ma collection de photos,  paysages et portraits magnifiques et colorés des Kunas. Toujours très surprenant: les travestis... Kuna, Lisa étant la plus connue, Master Mola, elle fait les plus beaux Molas. Ces femmes, enfermées dans un corps d'homme, sont totalement acceptées par leur famille, brodant consciencieusement leurs Molas au milieu des filles, des soeurs et de la "havuela"(grand mère); ici même, retiré de toute civilisation... Finalement les Indiens Kuna sont vachement "Hipe". Concernant les pourcentage élevé, on peut citer les Albinos, aujourd'hui considéré comme Enfant de la lune, choyer par les familles comme un cadeau tombé du ciel, et hier tué à la naissance comme enfant du mauvais oeil ...

Il est 4 heures à la bonne heure, sur Bamako y a plein de gâteaux. Oscar disparaît illico pris en main par 5 bambins.