Un périple qui nous transporte plus loin que nous ne l'aurions imaginé
Maman: "Tu te rends compte Oscar, tu pourras dire que tu as passé le canal de Panama à trois ans!!!"
Oscar: "...Oui, mais à qui ?!?"
Encore quelques milles et nous passerons sous LE pont des Amériques, ce large pont si symbolique, qui relie l'Amérique du Nord à celle du Sud. le canal, quelle magnifique expérience, captain relache la pression accumulé de ces derniers jours, bien fatigué. Soit, ce ne sont que quelques milles, mais le plein d'émotion et de tension; Un trait d'union entre deux océans, une aventure de deux jours qui souligne cette transition et contribue à tourner cette page, l'Atlantique. Un GrANd gRAnD merci à notre superbe équipe de choc, Pasquaux et Aziza.
Écluse de Miraflores, Milo One s'accouplera... hé oui... en plein milieu des écluses, avec un gros paquebot de touristes, limite de nous jeter des cacahuettes! Le Cap'tain est serein, les handliner en vacances! Las, la magie des écluses s'est estompée avec le levé du jour, un regard différent, le jeu des lumières et cette mise en scène n'est plus, le silence théatral de la nuit à laissé place à un brouhaha... Peu importe, aujourd'hui nous avons un autre centre d'intéret: envoyer des milliers de bisous à nos familles qui nous regardent sur Internet grâce aux webcams du canal filmé en permanence. 13h00, la porte aval de la dernière écluse de Miraflorès s'entre ouvre, nous descendons lentement vers le paradis... Hé oui!!! comme dirait Pascale, on y descend, au paradis!!! Puis c'est le moment tant attendu, marche avant toute, ce sont nos premiers pas dans le Pacifique!
6h00 du mat', pas de répit pour l'équipage qui souhaite voir le levé du soleil sur Gatun; et c'est en vrai gentleman que Pascal nous cuisinera ses fameux Pan Cakes! Déjeuné continental version grand luxe, dont il me révélera le secret: l'importance des... petits trous! et oui, les petits trous sont aux Pan Cakes ce que le chant est à la sirène, l'épine à la rose, le ciel à la terre, le cratère au volcan!!!!!! bref... Merci Pascal! Nous naviguons entre les isthmes croisant des monstres de fer en tout genre, pétrolier, porte conteneurs, paquebots... Milo One dans un flux de Géants! ..."Conteneur ou rubiK's cube géant?..." ici cette pub prend tout son sens!
Une oeuvre magistrale, un défi humain, long de 39 milles le canal à été creusé par les Français, l'expérience est magique, Oscar n'en perd pas une miette, bien installé au première loge, il prononce ,tel Alibaba, la formule magique à chaque ouverture de portes: "Sésame... ouuuuvre toi". Pascale et moi sommes éblouis, émerveillées, comme des enfants envahis par l'émotion; c'est fort! ..."Et nous sommes Dimanche, et pendant qu'il y en a qui sont tranquillement installés devant la télé à se dire que demain c'est lundi et qu'il va falloir retourner au boulot, nous on fait quoi?!!? Ben on passe le canal de Panama!!! c'est pas génial ça!?!" (Pascale). Il est 22H00, nous laissons l'ensemble des premiers écluses et ses locomotives derrière nous. Une épreuve nous attend encore, la prise de coffre où nous dormirons, au milieu du lac, de ses crocodiles... (mais oui), et de ses singes hurleurs! il fait très sombre et deviner la bouée sans le pilote serait impossible; mais niveau prise de risque, zéro, le pilote reste bien au sec sur le Milo, c'est alors Pascal qui s'y colle et nous amarre pour la nuit. Sans attendre, une pilotine vient débarquer notre pilote fort discret, une heureuse surprise suite aux divers récits qui font leurs réputations!
Chacun est à son poste, les contrôleurs nous lances les toulines du haut des parois de béton, 4 amarres à chaque coin du bateau nous relie désormais à terre, qu'il faut régler en permanence; il faut rester vigilant, la tension des amarres est énorme et une amarre mal réglée ou trop vite lâchée et c'est la catastrophe, 3 petit s tours et nous percuterions les murailles de béton pour finir emplâtré dans l'énorme masse métallique des portes signés Eiffel! ( ce qui arrivera à un équipage 2 semaines plus tard... et non, ce n'est pas de tout repos!). Nous sommes correctement positionné au centre, le spectacle peut commencer: l'impression d'une mise en scène foraine, d'un grand 8 ou de Space mountain, l'adrénaline est à son comble, la nuit noire masque les contours, seul le décor illuminé de mille feux éclair les locomotives étincelantes de tout leurs chromes, coiffées de leurs petites loupiotes verte et rouge et l'oeuvre grandiose du canal, comme découpé sur fond d'encre noire. Une sonnerie retenti dans ce silence théâtral, ... l'attente... on échange des regards... un gros bouillonnement remue alors Milo One, chacun est à son poste, recevant les instructi
C'est le grand jour, un départ à 18h00 pour un passage des écluses Gatun de nuit. On embarque nos équipiers 2 Pasquaux, Pascale et Pascal, Alizée et Alissio resteront cloués au lit, changement de dernière minute, ce sera l'équipage d'Aziza qui viendra nous prêter main forte. 4 équipiers , un par amarre. NOus récupérons notre pilote au mouillage, fort sympathique (bon tirage) Welcome on bord, direction la première écluse de Gatun. Milo One brasse ses derniers metres cubes d'océan Atlantique, notre cap'tain concentré imperturbable, les mains légèrement crispées sur la barre, le regard fixe. les murailles de béton se rapprochent. Nous sommes devant le premier SAS, illuminé comme un sapin de Noël, une énorme flèche verticale indiquant le point de départ; nous nous plaçons là, tout en bas de cette échelle, tel une balle de flipper, Milo One attend le Top. Nous serons seul, pas de bateau à couple,confortablement installé au centre, un privilège, 110 pieds de largeur d'écluse rien que pour nous et "Chiquita", un gigantesque navire de transport d'une 30aine de mètre de hauteur, aussi large que les écluses, juste sous notre nez. Voila, nous sommes engagés, il est 20h00 la première porte derrière nous se referme, s'en est fini de l'Atlantique.
L'avitaillement et le nettoyage terminés, les lourdes poussières noires de fumées encrassent le bateau, du pont au cockpit que l'on traine jusqu'à l'intérieur... on peut enfin penser sereinement à notre passage: le canal de Panama, passage (presque ) obligé pour rejoindre les portes du Pacifique, cela dit on peut toujours opter pour le Cap Horn... pour les plus téméraire! Etape importante dans notre périple, pour poursuivre notre aventure toujours plus à l'Ouest.Milo One enfin pret, pare-battage en pneus et aussiere à poste et le plus important, une équipe de choc préposée au "handliner", nos amis les "Pasquaux" avec qui nous avons lié amitier depuis les San Blas.
4 jours chronos pour quitter l' Atlantique et préparer la grande traversée; ne manquer de rien, on pose des calculs en tout genre, nécessaire à 1 mois de traversée du Pacifique, plus 10 jours pour celle des Galapagos et la halte de Las Perlas soit environ deux mois d'approvisionnement: nous additionnons les Kg de lait en poudre, les Kg de pâtes, de riz, les conserves, les sous vides, la viande, les surgelés bien pratique et ... la devise de Milo one... les Kg de Nutella! soit 6 caddies, bien garnies! Une journée dans les Grands supermarché, rien de tel pour l'anniversaire du Cap'tain, Mémorable... (tout comme son papa!). Milo one prend du ventre et s'alourdie! Heureusement que le captain ne picole plus! La plus part des voiliers dévalisent les grossistes dans la zone libre de Colon et stock des centaines de bouteilles dans les cales, lourd et encombrant!