Polynésie - Fakarava - Passe sud

Séance Windsurf pour le Captain


Le Blog du Captain

Les Kunas de l'archipel des San Blas, un peuple guerrier autonome.

Parmi les plus beaux coins du monde il en est un qui reste gravé dans nos mémoires, les îles San Blas.

Author: Corne de Brume/samedi 4 mai 2013/Categories: Extra - Méga Carnets

Rate this article:
3.6




UN MONDE A PART
Nous nous immergerons dans cette atmosphère pendant trois mois, pour une escale hors du commun, histoire de pénétrer le pays et d’effleurer un peu la vie des indiens Kuna.

Une escale magnifique, où nous avons pris le temps de vivre au rythme des indiens Kuna qui peuplent les 350 îles éparpillées le long de l’isthme de cet archipel. 
Politiquement, ils sont une nation au sein de Panama, mais ils ont su conserver leur langue, leur culture, leurs lois et leur territoire, même s’ils demeurent malgré tout Panaméens.

Jusqu’en 2007, il n’y avait pas une seule route connectant Kuna Yala à Panama. Les efforts des Kuna pour préserver leur identité et le contrôle des San Blas ont permis à cette région de rester un paradis immaculé.

Les Kunas peuvent aujourd'hui encore être considérés comme un peuple de guerriers, fiers et indépendants, ils se protègent de leur mieux des influences de la modernité…. Pour combien de temps encore ? Ils tiennent tête au Dieu Dollar refusant l'intégration dans le circuit de la civilisation occidentale, une intégration qui produirait leur désintégration culturelle.



Nous aurons la chance de découvrir ces îles paradisiaques en 2008, chez des Kunas encore préservés, loin du tourisme de masse, appréhender leurs traditions si soigneusement préservées, admirer ces visages chargés d'histoire tellement expressifs, toutes ces femmes si belles et colorées, cette multitude d'enfants souriants, leur générosité, dans ces paysages magnifiques d’ îles coralliennes au ras des flots. Comme il serait triste de voir les ravages que pourraient engendrer l'occidentalisation.… 
Je ne prétend pas soutenir une thèse sur les Kunas il ne s’agit ici que d’informations, d’impressions telles que nous les avons perçues lors de notre séjour, glanées au fils de l’eau, afin de vous faire partager les traditions de ce peuple hors du commun. Une visite qui restera un des lieux forts de notre tour du monde, une expérience unique, la rencontre conjuguée de paysages de rêve et d'un peuple remarquable et passionnant.

Les indiens Kuna appelent leur terre Kuna Yala. Pour nous, Le bout du monde…





LA COMARCA KUNA YALA

Forte identité culturelle

Le peuple Kuna est originaire de Mayas, métissés aux indiens d'Amazonie. Les indiens Kunas ont peu à peu quitté la terre ferme du Panama durant l'invasion espagnole, en particulier lors des recherches d'or le long de la rivière Atrato, où vivent encore quelques tribus de l'etnie Kuna, repliées dans la montagne. 
Ils ont réussi à garder leurs traditions ancestrales, tout en s'ouvrant petit à petit à la modernité.
Aujourd'hui les Kunas vivent dans 49 communautés dispersées au Panama.

La Comarca semi autonome des San Blas ou Kuna Yala comprend une bande de terre de 320.000 ha le long de la côte Atlantique du Panama (côte caraïbe). Les îles San Blas du Panama constituent un archipel de 365 îlots coralliens, dont seuls 60 sont habités.

Les indiens Kuna ont su conservé leur système économique, leur langue et leurs coutumes propres.
Le Kuna Yala est régi par une Constitution démocratique, négociée dans les années 1950 avec l'état panaméen. Au niveau local, elle se traduit par une règlementation particulièrement coercitive, centralisée au niveau du Congrès (Congreso), l'assemblée municipale.
Sur le plan administratif, la capitale de la Comarca de San Blas est El Porvenir. Viennent ensuite des chefs-lieux qui regroupent à leur tour plusieurs îles. 
La langue officielle de la République du Panamá est l'espagnol, mais au Kuna Yala, on communique en dule gaya. Cependant, du fait que l'enseignement scolaire, sous tutelle de l'état panaméen, est exclusivement dispensé en espagnol, les Kuna qui ont fréquenté l'école le parlent  plus ou moins bien : peu de femmes, beaucoup d'hommes, tous les enfants scolarisés. Très peu parlent l'anglais, mais beaucoup de jeunes souhaitent l'apprendre.
On dit de ses 365 îles entourées d'eau turquoise qu'il en existe suffisamment pour en découvrir une nouvelle chaque jour de l'année, soit un rythme de 4 par jour pour Milo!





LES VILLAGES
De véritables Huttes urbaines


Les Kunas vivent dans des huttes serrées les unes contre les autres, entre d’un côté l’océan et de l’autre le lagon turquoise qui les sépare de la terre.
Contrairement aux Kunas du continent, qui vivent en familles isolées les unes des autres, ceux de San Blas habitent de petits villages constitués de huttes de bambou généralement construites à même le sol et coiffées d’un toit entièrement constitué de feuilles de palmier. Chaque chef lieu offre divers services administratifs tels qu’un poste de police, une école, un dispensaire, etc.


Les villages Kuna, foisonnent de ces multitudes petites huttes. les villages sont urbanisés, avec des chemins et des sentiers de terre, des places et des terrains de sports,  volley, basket ou  foot. Certains Kunas s'improvisent conservateurs, transformant leur logis en véritable musée un autre est boulanger confectionnant des petits pains merveilleusement délicieux, un autre encore est épicier, pompiste ou éboueur à ses heures perdues…

Toutes les îles sont magnifiquement entretenues par les Kunas
qui y vivent à tour de rôle, certains ratissent même les plages. Chaque famille vit dans un ensemble de huttes (nega)  petites, simples et dépouillées. Le campement s’ organise toujours de la même manière autour de différentes huttes rassemblées sur l’ilot: La grande hutte (nega tummad) sert à la fois de salle de séjour et de dortoir avec ses hamacs, où le textile est soigneusement étendu sur des étendages en hauteur évitant soigneusement le sol en terre régulièrement balayé. La hutte cuisine, avec le coin du feu ou bouillonne le chaudron et le poisson fumé, puis un peu à l’écart, se trouve la hutte des douches, le lavoir et les toilettes... Ils creusent des puits et l’eau de mer, filtrée par le sable leur donne une eau dessalée qu’ils utilisent pour la toilette et la cuisine. Une vie simple, ordonnée, structurée, efficace.
En revanche tous les côtés au vent sont souillées par d'innombrables bouteilles et plastique en tout genre; N’avons nous pas dit que c'est le bout du monde ici? Dernier rempart pour tous ces déchets emportés par les vents.

La ville de Nargana la capitale, s’organise autour de petites cahuttes traditionnelles, sauvagement civilisée, croulant sous les ordures et les paraboles satellites… Les toilettes sont des cabines sur pilotis reléguées sur des pontons de fortune en bord de mer avec un trou au milieu et les habitants sont souvent rivés devant leurs télévisions une bière à la main… Dans presque tous les villages, et surtout les plus grands, on remarque quelques constructions en béton : souvent abandonnées. mmm ça me rappelle quelque chose!?! Ha oui… La civilisation! …





PÊCHE ET AGRICULTURE LOCALES
Malgré des pénuries temporaires de certaines denrées importées, point de risque de malnutrition au Kuna Yala!

Les hommes s’occupent des cocoteraies, la récolte des noix de coco étant la seule activité agricole pratiquée sur les îles. 
Elles sont vendues à des marchands colombiens sillonnant les îles. Les fruits qui accompagnent la cuisine Kuna proviennent, quant à eux, du continent. Tôt le matin dès 5h00, les hommes pénètrent ainsi à l’intérieur des terres afin de se rendre aux diverses plantations établies là par chaque famille. L’après-midi, l’activité principale pour les hommes est la pêche. Les femmes sont en charge de la cuisine, de l’entretien de la maison et de la confection de molas.

CUISINE TRADITIONNELLE

Sur le plan culinaire, le poisson et énormes crabes XXL les Cangrejos, ainsi que les fruits de mer tels que les délicieuses conchas, accompagnées de noix de coco, de tranches de banane plantain frites et de riz, constituent des mets courants. Le plat traditionnel est le "dule masi", préparé à base de yucca (manioc), de bananes plantains et de riz blanc ou rouge mélangé avec de la noix de coco râpée, le tout souvent accompagné de poisson grillé ou bouilli.









CULTURE ANCESTRALE

La communauté Kuna a su préserver tout au long des siècles une culture unique.

Les Kunas sont de fervents défenseurs de leur culture et de leur territoire et respectent leur environnement naturel. Le peuple Kuna est depuis toujours un peuple guerrier où le rôle de la femme a une grande importance. Aujourd’hui encore la tradition orale, les assemblées de village et les récits ou discours des chefs tiennent une place importante dans la vie quotidienne. Afin de maintenir vivante leur histoire collective, un rituel de commémoration a lieu chaque année pour transmettre au plus jeunes les coutumes et valeurs de leurs ancêtres.
Ils véhiculent leurs traditions ancestrales comme un rempart contre la modernisation et le tourisme venant du continent. La volonté de conserver leur culture intacte est très forte, en témoigne cette inscription visible dans de nombreux endroits sur les iles:
« Un peuple qui perd sa tradition, perd son âme ».



Au cours du mois de février on peut retrouver sur les différentes iles, une mise en scène des événements majeurs de la dernière révolution animées par certaines personnes déguisées pour les faire revivre.
Durant cette période tous les habitants doivent adopter une attitude particulièrement respectueuse des coutumes, tout comportement déviant étant sanctionné par les autorités locales qui sont les gardiens de la tradition.

Un rite nous interpelle, lors des premieres règles de la femme
. Les hommes construisent une petite cellule de roseaux dans l'enceinte même de la maison procurant suffisamment d’intimité à la jeune fille. Elle devra rester alitée dans un hamac durant quatre jours, il s'agit de la douche cérémoniale, où elle y est constamment baignée d'eau de mer. A la fin de cette période de marginalisation, le corps de la jeune fille sera enduit d'encre noire extrait d'un fruit. Elle est prête à recevoir désormais l’habit traditionnel des femmes Kunas.
La toute jeune fille peut alors se marier et une fête où tous les habitants des autres îles sont conviés, est donnée en son honneur. Ce genre de cérémonie ce cloture généralement par une fête de la chicha un alcool fait à base de canne macérée, hautement alcoolisé. C’est un moment fédérateur autour duquel toutes les générations se retrouvent pour danser et boire. 

Les danses, fort nombreuses et fascinantes, font également partie de la coutume. Une douzaine de personnes s’accompagnant à la flûte de bambou et aux maracas dansent  sur une musique à deux temps assez rapide.

Les Kunas entretiennent une relation particulière avec leurs hamacs. En effet, tous les événements importants de leur vie son vécus dans ceux-ci : Ils y naissent, s’y marient, lors de la cérémonie de mariage, le couple installé dans son hamac est baigné quatre fois dans l’eau, y dorment, y meurent. 







 LES ENFANTS
Les Kunas sont des gens affables qui nous accueillent très amicalement.

Très souriants
, les enfants vous accueillent avec exubérance et des bordées de "Hola!", heureux de vous accompagner dans le village en vous prenant la main. Ils sont sages et nous regardent avec de grands yeux amusés, ils ne nous 
lâchent sous aucun prétexte et se disputent même un peu la place.
Tout se fait lentement, patiemment. On ne court pas: on se promène. Pas de hurlements ni d'altercations : les Kuna paraissent toujours d'humeur égale.  Plus extraordinaire : on n'entend jamais d'enfants pleurer! Et ce même en fin d'après-midi, quand chez nous, la tension monte entre enfants et parents, fatigués et énervés par une journée de stress. 

D'après les statistiques, il y aurait chez les kunas 1 albinos  pour 145 personnes. Ce chiffre surprenant a beaucoup intéressé de nombreux scientifiques sur les aléas de la génétique. 







LA PLUS GRANDE TRADITIONS KUNA
Les molas 


Alors que les hommes Kunas s'habillent de T-shirts et pantalons classiques, les femmes portent des robes colorées et des Molas traditionnelles.
Les femmes Kunas se parent de bracelets multicolores appelés Winnis, (ou Chaquiras en espagnol), sur toute la longueur de leurs bras et de leurs jambes. Selon leur croyance, ces interminables bracelets qui font apparaître des motifs géométriques les protègent des mauvais esprits. Il faut plus de trois jours pour recouvrir un seul avant bras ou un seul mollet!  "La patience est une vertu qui s'acquiert avec de la patience..."
Elles ont généralement les narines transpercées par un anneau d'or et tracent sur leur front une petite ligne verticale avec une peinture noire à base de Jagua, fruit de palmier.

Les molas (vêtement, en langue Kuna) somptueux tissus colorés sont de véritables chefs-d'œuvre fabriqués par les femmes, un art traditionnel amérindien vieux d’un siècle. Ces étoffes de tissus colorées qui décorent les costumes traditionnels des femmes représentent les peintures qu'elles se dessinaient jadis sur le corps. Aujourd’hui la qualité esthétique des étoffes résultent de subtiles techniques d’appliqué/appliqué inversé et de broderie. Dans des couches superposées de tissus fins colorés, les femmes découpent des lèvres pour faire apparaître la couche de tissu du dessous, et cousent l’ensemble de tout petits points créant des « panneaux » rectangulaires destinés à orner l’avant et l’arrière de leurs blouses traditionnelles.


Les motifs dépendent de l’inventivité créatrice des femmes kuna
qui relatent de manière subtile la réalité de leur quotidien et l’univers dans lequel elles vivent : un univers où faune, flore et habitat ne sont qu’un, où la vie coule en suivant les cadences des femmes qui bercent leurs enfants, de l’aiguille qui coud fébrilement, du mouvement régulier des pagaies sur l’eau, de la danse à laquelle se livrent ceux ou celles qui pressent les cannes à sucre. La fabrique d'une authentique mola peut prendre deux à quatre semaines.

Les femmes perpétuent cette ancienne tradition de fabrication. Aujourd’hui vendues aux touristes, ces pièces d’art restent convoitées par les collectionneurs et sont même exposées dans plusieurs musées d’Amérique et d’Europe.

Des copies, de qualité médiocre mais bon marché, sont cousues par des femmes non autochtones ou produites en masse, au Panama ou ailleurs. Cela a de sérieuses conséquences pour la communauté, car la création et la vente de molas sont la seule source de revenu pour de nombreuses femmes Kuna et leur famille. Au bout du compte, c’est le patrimoine culturel même du peuple Kuna qui est menacé.











LES PIROGUES 
Ulus ou Cayuco


Le Cayuco est un symbole de la vie quotidienne des Kunas et souvent repris dans les motifs traditionnels des molas. Les pirogues sont omniprésentes et indispensables ; taillées dans un seul tronc de bois dur, le travail est confié à un charpentier spécialiste. Les parties intérieures et surtout la proue seront décorées de beaux motifs colorés.

La vie prend son temps au San Blas... ici tout est paisible, calme. Tout comme le rythme de leur ulu, le geste lent de leur pagaie répété à l'infini, puis l'embarcation ralentie, il est temps d'écoper à l'aide d'une noix de coco, à l'infini encore ; Cette pirogue qu'ils ont durement façonnée dans un tronc d'arbre durant 1 mois et étanchéifié (autant que faire se peut à l'aide de goudron), prend toujours l'eau. Les plus riches sont équipés de moteur fixé sur le tableau arrière, le début d'une ère nouvelle... En attendant les trajets sont longs pour ces pêcheurs aidés quand le vent le permet de voiles et mât sommaire escamotables ; un patchwork de tissu plus ou moins coloré accroché sur une branche de bambou leur permet de glisser un peu plus vite. Ils plongent ici, à l'aide de leurs palmes raccommodées et de leurs masques antiques, un collet bout de bois et lacet métallique pour attraper langoustes et crabes, ils tirent là, une ligne pour les poissons, un court arrêt sur les îles pour les noix de coco, puis une fois les ulus bien garnis, vers midi, il est temps de regagner leur village, parfois à 2 heures de lente navigation... Pourtant sans embouteillage! 





KUNA YALA...
 
Un nom qui nous a fait rêver, comme tiré d' un film de science fiction aux décors paradisiaque.... Nous y étions et cela était bien réel!

Quelques îlots truffés de cocotiers qui s' étirent vers le ciel, les pieds ancrés dans le sable blanc, l'eau couleur émeraude s' accorde au vert des palmes à l' infinies, l'impression d'avoir changé d'univers.
Nous tournons le dos aux San Blas, après 3 mois de pur bonheur et de tranquillité, une de nos plus belles escales. Ces paysages colorés les coutumes et les traditions préservées des Kunas leur beauté colorée, ce monde à part, est pour nous voyageur une belle récompense.

Les Aventures de Milo-One aux San Blas








Print

Number of views (26478)/Comments ()

Corne de Brume
Corne de Brume

Corne de Brume

La Pitaine, aussi appelée Corne de Brume.

Tour à tour maîtresse d'école, poissonnière, crémière, boulangère, auteur, coiffeuse et second, claironne les nouvelles au fil de l'eau.

Other posts by Corne de Brume
Contact author Full biography

Full biography

La Pitaine, aussi appelée Corne de Brume!

Sabrina, née en 1973, Architecte, je suis passionnée de la vie et des aventures qu'elle a à nous offrir. Amoureuse de mon capitaine, je l'aurais naturellement suivi jusqu'au bout du monde...

Cette aventure était pour moi à la fois l'occasion de m'évader, de voyager de découvrir d'autres cultures, mais également celle de relever un challenge, prouver et aller au bout de moi-même, ce genre de défi qui vous poussent vers l’inconnu et qui au bout du compte, vous en fait sortir grandi.

Voyager ouvre l'esprit, ouvre le cœur, vous sort de votre zone de confort, permet de dépasser ses peurs; Voyager c'est grandir.

Partir pour partager des instants de complicités en famille, le bonheur de prendre le temps, une chance de tisser des liens encore plus forts avec notre fils et lui donner une autre vision de la vie. Ce qui ne devait être qu'une parenthèse dans notre quotidien loin des stéréotypes nous à ouvert les portes d'un incroyable voyage, un périple qui nous transporte plus loin que nous ne l'aurions imaginé.

Tour à tour maîtresse d'école, poissonnière, crémière, boulangère, auteur, coiffeuse et second, je m'occupe de l'intendance, pour faire régner la bonne humeur au sein de notre embarcation indispensable à notre survie!

"Rester c'est exister, mais voyager c'est vivre" (Gustave Nadaud)

x

x
Rejoignez nous sur Facebook
Retrouvez-nous sur Google+
Retrouver-nous sur Twitter

Traduire le contenu de cette page