Les dernières nuits sont éprouvantes, pleines d’orages, pleines de vents, pleines de vagues, pleines de fatigue… On a du mal à réduire notre allure (c’est où les freins?!?). 3 riz dans la GV et un mouchoir de poche en guise de génois, Milo est lancé plein turbo à 10 -12 Knts dans ce champ de bosses, avec 30 Knts de vent. Nous sommes épuisés, lessivés. Dans un nuage brumeux l’ile de Rodrigues s’élève sur l’horizon à mesure de nos pas, comme un mirage; C’est toujours un moment fort et magique de voir apparaître la terre, après 2000 NM, tant d’immensité, d’océan et de vagues, si petite perdue au milieu de tout ce bleu. Après tout, cela ne tient qu’à quelques degrés, en plus ou en moins, pour passer à coter sans la voir… Bref, Rodrigues est là, devant nous, après 12 jours inconfortables de mer. TERRE!
Bilan de cette traversée de l’Océan Indien: Quelques bleus, après quelques trajectoires mal négociées...Suite à une grosse déferlante qui nous a couché à la verticale, la porte vitrée a traversé tout le rail sans s’arrêter, pour s’écraser dans le fond de la cloison… Out of order, ça ferme plus! Elle est complètement voilée. Les pare-soleil, le lazybag la bande UV du génois ont fini de se déchirer… et quelques kilos en moins (on va pouvoir se goinfrer!)
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