Ah... le tango Argentin !
Nous découvrons les Milongas dans le quartier magnifique de Palermo, à "La Viruta" (prononcer "La Bilouta"!!! au risque de quiproquos avec le taxi... argh qu'ils sont loin nos cours d'Espanol !) Mieux qu'un spectacle de tango, il s'agit d'une école de danse amateur en sous sol jusqu'à minuit, qui se transforme en danse floor professionnel jusqu'à l'aube. Une immense piste de danse, entourée de chaises et de tables où l'on peut consommer. C 'est merveilleux d'être là, simple voyeurs (bien qu'Yvan n'y tenant plus se fasse invité par une belle jeune femme, aux pieds délicats "aïe! aïe! aïe!"... pour quelques pas de danse!) On épie les couples, beaux et sensibles. Les femmes chaussées de baskets à leur arrivée revêtent leurs habits de lumière et talons aiguilles; les hommes plus discrets sont parfois chaussés de chaussures bicolores dont la semelle en cuir lisse permet de glisser sur le sol et de faire des pivots. Les danseurs sont en transes, parfois envoûtes, inspirés, souriants ou concentrés, l'homme en totale appui sur la femme use de son poids pour la guider. Nous apprécions cette danse jusqu'alors mal connue, le jeu de jambes en rondeur parfois autoritaire, parfois sensuelle, la grâce qui se dégage et nous sommes fascinés par ce ballet jusqu'à 2 heures du matin...
Ce sont les fêtes de fin d'année, et pour l'occasion comme depuis trois ans Bruno (Téthys) vient nous rejoindre. Notre petite famille par procuration. Le (p)Arrain d'Oscar ;)
Nous en profiterons pour visiter les quartiers de la Boca, de Palermo, San Telmo, Almagro, Boedo, Flores, on se perd dans l’univers du Once pas répertorié administrativement sur les cartes. Vaste, aux limites imprécises et à géométrie variable. On y croise les jouets, la maroquinerie, le textile d’ameublement et de décoration, la coutellerie, la papeterie, les accessoires de réveillon et de carnaval, le monde du cotillon, de la chaussure de sport, de sous vêtements, et de la mode ça déborde sur les trottoirs et sur la rue.
Les commerçants se sont regroupés par rues ou par galeries pour offrir le même type de produits ou de service. Ca grouille de vie de jeunesse et de métissage.
Et pour les pick Pocket, on y va les mains dans les poches!
Ca se bouscule, ça se marche dessus, les galeries grouillent et les saladitas sont de véritables fourmilières.