C'est l'effervescence sur Milo, à la recherche de matériel, d'un chauffage de bateau, des tuyaux et raccords en tout genre, du guide sur la Patagonie, la bible du bord, de vêtement chauds et étanches, de bottes en caoutchouc,de bouts de 10m flottant en polypropène, de PVC transparent pour confectionner un SAS étanche pour le carré, de pièces de rechanges, des filtres, de l'huile, des bidons de gasoil...
On oublie la sortie du bateau pour le carénage. Pas assez de temps et trop cher. Quelle surprise, les prix sont exorbitants en Argentine à cause de l'inflation! Surtout en plein centre là où se situe la marina, l'égale du quartier de la Défense à Paris, le quartier huppé.
Puerto Madero : Une pizza: 21 euros! (sans compter la place assise...) Bref, c'est plus c'que c'était, lorsqu'on lit les blog!
Aahhhrgh et quelle Marina, on pourrait s'attendre au Must du Must, ici en plein cœur de la ville, protégée de tout vent, dans un bassin gigantesque bien à l'abri derrière un pont pivotant...
Yacht Club Puerto Madero, la marina la plus cher de l'histoire de Milo One, qui restera notre pire souvenir... . Il faut savoir qu'ici vous payez pour votre bateau, et le double pour vivre à bord!
Soit, mais le service est exécrable, et l'équipe dirigeante antipathique et hautaine. Ni bonjour, ni entraide pour vous prêter main forte, juste des remontrances, des règles strictes, applicables justes pour vous étranger.
Jaloux?!? Sans compter une fosse bruyante, raisonnant au passage d'un tracteur flottant au moteur et à l'échappement tonitruant. Chargé de ramasser les ordures dérivantes du bassin, il tourne et retourne autour de nos coques...
jusqu'au soir! Un environnement électrique et fatiguant, d'une ville poussiéreuse et bruyante.
Bref après la découverte de cette ville au mille facettes, très européenne, nous fuyons vers le Nord, expatriés dans la banlieue chic de B.A. à San Fernando et San Isidro. Bucolique et tranquille.
Cependant, impossible de trouver une marina parmi toutes celles qui se succèdent dans ce dédale de rivière.
San Fernando, San Isidro
Nous sommes ancrés au mouillage, bien protégés au milieu de cette nature épaisse, un peu comme une mangrove et de ses eaux maronnasses qui varient de 1.50 m selon les marées, selon les vents et les précipitations.
Les cigales gazouillent, les oiseaux chantent, lorsque ce ne sont pas les watts aux accents de techno des moults petites embarcations, la sortie du dimanche, avec un va et vient de jets skis digne de la côte d'azur!
L'humeur est au beau fixe sur Milo alors que la Team s'agrandit. Aymeric et Clémence un jeune couple de 24 ans sont venus nous rejoindre pour nous prêter main forte et vivre avec nous l'aventure Patagonienne! Le grand Sud.
On se prépare à affronter la glace, cirés, bottes, polaires, gants et bonnets, alors qu'on crève de chaud avec 35°C!
Ça fourmille sur le bateau, chacun est occupé à sa tache: installation du chauffage, Webasto, perçage et installation des tuyaux, confection de la bâche extérieure, atelier couture, atelier menuiserie, 550L de bidonnage d'essence pour une autonomie de 1450L, un avitaillement pour 3 mois.