Ushuaïa ressemble à un village des Alpes, une station de ski touristique et huppé. Un front de mer où se perdent de grandes montagnes enneigées, quelques bateaux effrontés, solides et vaillants prêts à toutes épreuves sont partagés entre les deux marinas. Ils bravent les tempêtes et proposent des excursions dans le grand sud, l'appel de l'Antarctique, avec à leur bord des amoureux des grands espaces et du temps.
Au bas des montagnes, le village San Martin, la grande rue principale, se cache derrière un axe routier, où vrombrissent (de jour comme de nuit) les voitures en bord de mer. Bien au calme (ou remplis de touristes selon le débarquement des paquebots), on y trouve des pubs, des magasins de sport de sherpa, d'autres de souvenirs de bibelots, tous flanqués, estampillés, "Ushuaïa fin del mundo", des restaurants d'assado (BBQ) et de centollas (énorme araignée de mer). Une petite église rouge et jaune avec ses maisonnettes de tôles colorées dont les encadrements des fenêtres et chiens assis sont très soignées, comme sculptés de dentelles. Flâner ici est très agréable, et savoir où l'on se situe sur la planète rend la balade encore plus grisante.
Une flamme flamboie, fière et ardente, à la triste mémoire des soldats tombés pour les Malouines, tandis qu'un mur peint de 10x4 annonce clairement la couleur: all touristes are welcome sauf les pirates Britanniques!!!