Nous déambulons dans un dédale de petites routes, Mario est notre pilote, Paula Co-pilote et malgré un plan détaillé, il nous est difficile de s' y retrouver! Marche avant marche arrière, allé et retour, notre petite voiturette fait des tours et des détours! Yvan et moi, installés à l' arrière tel les deux vieux du moppet show, ricanons comme des enfants; Oscar dort...

Nouvelle île, nouveau check in... et nouveau parcours du combattant! Douanes, Immigration et autorités portuaires... Évidemment les bureaux ne sont pas regroupés, éparpillés à chaque coin de la ville, sous un soleil de plomb. Nous en profiterons donc pour se promener dans un centre ville animé à l' architecture  Hollandaise très colorée. 2 ponts s' affichent, l' un démesurément grand, l' autre totalement insolite, reliant les deux parties de la ville: Punda et Otrobanda. Ce pont s' ouvre sur une charnière, à la demande  de cargos ou de voiliers désireux de se rendre dans le port industriel.; Qu' à cela ne tienne, le pont s' entrouvre plus ou moins, ne perturbant absolument pas le trafic piétonnier... les gens continuent de se déplacer sur ce pont, jusqu'au bout... puis on attend bien sagement ou on enjambe quant cela est possible! effectivement, il n' existe pas de garde corps à chaque extrémité... juste une sirène qui retenti et pour les plus tête en l' air: Attention danger! Pendant ce temps des navettes prennent immédiatement la relève, traversant les piétons d' un bout à l' autre de la rive. La ville est très agréable,de jolies terrasses, de nombreuses boutiques des marchés colorés et parfumés, un gout de Hollande aux saveurs exotiques; Ici on parle Papiamentu, le Hollandais, l' espagnol ou l' Anglais.Les formalités administratives remplies, notre première halte: le "Budget Marine"!  que serions nous sans un ship! Le prochain bus est dans une demie heure, les taxi sont hors de prix et Oscar dort dans sa poussette... Nous décidons de faire une petite marche, sous le soleil de 13h00!!! De mauvaises indications en mauvaises indications et vu l' éloignement de notre but à atteindre,nous vadrouillerons durant deux heures! L' horreur! Tout ça pour a

Arrivée sur Curaçao, l' île est très verdoyante, nous empruntons un long bras de mer  bordé d' arbres et de garrigue dont les effluves nous remplissent le coeur et nous caresse le nez, nous rappelant quelque part les douces senteurs provençale! Quel parfum! Nous mettrons pas loin de deux heures pour jeter l' ancre: les places sont chers... et le bassin encombré de bateaux. Nous en profiterons pour visiter chaque recoin de cet abri si joli où l' eau y est si calme; Nous sommes dans une baie totalement protégée au coeur des terres; Le quartier est très résidentiel, avec d' énormes pavillons dominant sur ce "lac"... salé. Nous jetons finalement notre dévolu sur la marina de Sarifundy, proche de toute commodité et d' Internet!

Le calme est revenue, Gustave s' en est allé laissant de nouveau les alizés souffler leurs flux d' Est. Benjamin, 2 ans, vient rendre visite à Oscar, pas forcement heureux de devoir partager SES nouvelles voitures... Nous sommes nous très heureux de faire connaissance avec ses parents Mélissa et Nick, Australien. Une plongée en milieu d' après midi à 27 m, une balade en amoureux et en apesanteur... que du bonheur! 3m d' eau sous Milo, quelque coup de palmes et brutalement les abysses du grand bleu, où le corail et et le monde sous marin s' affichent avec une netteté et des couleurs époustouflantes! Tous les poissons semblent très affairés, seul ou en groupe tel des armées en marche, que rien ne dérange, des poissons de toutes les couleurs et de toutes les tailles! C' est fantastique. Pour l' heure Oscar est resté en haut... avec Paula et Mario, la plongée c' est pour bientôt, il met déjà la tête sous l' eau, avec palme masque et tuba! C' est une grande première.

Nous ne pouvons prolonger notre séjour au sein de la marina; Les places viennent à manquer, le port est plein comme un oeuf... Direction les bouées à l' entrée de la ville ville ville! Le plan d' eau  est agité, malgré un vent quasi inexistant, inverse des vents dominants, entraînant avec lui une houle... de coté... violente, qui claque et se fracasse sur les cotes. La chaleur , la musique et le vacarme des motos qui concours à la plus grande accélération de 0 à 100... laissant la gomme sur le bitume! Ajouter à cela les moustiques... La messe est dite! Heureusement une bonne plongée nous change les idées, au fond de l' eau en compagnie de nos amis les poissons, tout n' est que calme, luxe et volupté... Rafraîchissant.

Sacré Gustave, depuis qu' il a décidé de s' installer plus au nord, rien ne va plus; La météo est chaotique, laissant derrière elle une absence de vent totale, de jour comme de nuit. Nous souffrons de la chaleur accablante et étouffante et... des moustiques! Les planches à voile dorment sur leurs full strap! Qu' a cela ne tienne, il nous reste encore un joujou: la plongée en bouteille. Au cul du bateau l' aquarium est gigantesque; nous sommes tout de même dans l' un des plus beau site de plongé ... au monde! il suffit de jeter un coup d' oeil sur le "Diver's paradise" devise inscrite sur les plaques minéralogique des voitures pour le réaliser ... L' île ne manque pas de spots de plongés, qui parsèment tout le long de la cote du Nord au Sud.

Nous voici reparti cheveux aux vents, dans notre superbe pick up vert; Nous déambulons sur l' unique route de l' île ou presque, qui serpente étroitement au milieu d' un décor surprenant et très varié: Un désert de cactus, des sculptures de bois flottés sur des étendues de galets, des dunes de sel blanc posées  sur un lit d' eau rosé, l' immensité d' un  paysage quadrillé de digues pour la production de sel des salines de Bonaire, des tribus de flamants roses, par millier, se prélassant sur un lac perdu au milieu des canyons où le temps semble avoir oublié son oeuvre, le silence, des grottes creusées dans les hautes falaises, la bouche du diable, et ses quelques maisonnettes, perdues plus au Sud où l' on y rentre accroupi et ne permettant qu' à deux adultes de s' y allonger, datant de la période esclavagiste... autant de contrastes et de couleurs, des bleus profonds aux bleus turquoises, du rose, des verts et la terre de ces déserts. Tant d 'étonnants paysages au fil de notre "tortille", sur une île où l' on fait le tour en seulement quelques heures; Oscar est égale à lui même: il s' est endormi après son premier flamant rose... 

Nous avons loué pour quelques jours un rutilant pick up vert... avec nos amis de voyage, Paula et Mario. L' impression d' avoir loué une maison de vacances entre amis est grandissante, d' autant plus que nous n' avons jamais été aussi proche physiquement: Pajè et Milo, sont collé cul à cul sur le même ponton! plutôt pratique si l'on manque de sel! du coup, on se réveil ensemble, on se balade en voiture ensemble et on se couche... presque ... ensemble! Mais aujourd'hui, Oscar est aux anges: Une VVVoiture!!! cela dit , nous le sommes aussi, puisqu' elle s' avère être un très bon somnifère! Ainsi nous voila parties, à la plage! le comble! En fait, ici à Bonaire, tout est: Prohibido! La nature, les animaux, les poissons et les coraux sont nos amis! Il est formellement interdit de jeter l' ancre sur toute l' île! c' est la marina, ou des bouées payante devant la ville. Donc pour aller à la plage... pas de bateau! seul quelques annexes sont autorisées le temps d' une plongée bouteille à s' amarré sur bouées prévues à cette effet... D' ailleurs en ce qui concerne la plongée, il faut montrer patte blanche; C' est à dire qu' un inspecteur devant lequel vous devez effectuer votre première plongée, vous donne ... ou non l' autorisation de jouir des nombreux spots les plus fantastiques au monde!  "des spots de oufs! ..." parait il. Et encore, je dis pattes blanches... sans gants! C' est Prohibido, également! Ben oui, vu que vous n' avez pas le droit de toucher les coraux, vous n' avez pas besoin de gants! jusque là ça se tient! Bref, on a loué une voiture, enfin un pick up, que l'on a rempli à raz bord... "moi j'veux ma planche à voile, moi j'veux mon kitesurf, mes deux boards et mes deux voiles, moi mes serviettes de plage, mon écran total, le goûté..." C' est l 'excursion à la plage! Heureusement que l' on voyage avec notre maison, on aurait du mal à refaire des bagages! Nous voila partis, à la découverte  de l' un des spots

Maman: Qu'est ce que tu veux manger Oscar? Tu veux que je te fasse un oeuf?

Oscar: Un' oeuf comment maman?

Maman: Tu le veux comment ton oeuf, dis moi?

Oscar (se tortillant): heuuuu..., comment tu dis... tu sais... heuuuu....

Maman: Tu le veux à la coque, avec des petites mouillettes?

Oscar: OUI! c'est ca que j'voulais dire moi maman! Oui, à la poule, un' oeuf à la poule! un' oeuf à la poule maman!!!

C' est la crise sur Milo! plus d' oignons, plus de pommes de terre, plus de bombes insecticides et ... plus de Nutella!!! il est temps de regagner un pays civilisé! Direction Bonaire. 15h00, nous sommes au port de Kralendijk, la première marina des caraïbes, premier port depuis maintenant Novembre 2007... presque un an donc! C' est étrange, la sensation d' être au calme, de s' être posé; cette impression d' avoir loué une chambre d' hôtel dans ce complexe 5 étoiles luxe à quelques mètres du bateau, et de retrouver la terre ferme... si proche. Nous sommes un peu en vacances, loin des aléas du mouillage et des vents tournants, des orages et des éventuelles dérapages. Nous sommes heureux de cela, c' est drôle... Bonaire, une page se tourne, le Vénezuela est derrière nous... c' est un peu la rentrée sur Milo one.