Nous repassons l'équateur, cette ligne imaginaire entre les deux hémisphères où les marins boivent le champagne et fêtent Neptune par des offrandes pour des navigations encore belles et sereines. Et sur Milo, ils font quoi?

Les 7 jours envisagés à profiter de ce décor de rêve fondent comme neige au soleil à mesure exponentiellement inverse que le sable augmente sur le pont... On bouffe du sable! 

Nos pas s'enfouissent sous cette poudreuse légère, dont nos empruntes sont aussitôt recouvertes. Les courbes généreuses et changeantes, tantôt ondulé, volatile ou humide des paysages variés de sable et d'eau se dessinent, colline après colline après colline, l'esprit de vagabonde. L'impression d'être seul au monde … 

Enlisé dans ce sable qui recouvre tout, soufflé par le vent, ils sont sans cesse obligé de reculer à mesure que les bancs se déplacent! 

Petit écrin de Maranhao, comme une parenthèse au milieu du Nordest, le temps ne s'écoule plus dans son grand sablier, tout se déverse sur les dunes! 

Après une bonne journée, Milo avance avec fougue. Le soleil se dégonfle lentement entre  le ciel et l'eau, nous y sommes, encore une poignée de secondes... Il faut encore se mettre à l'abri dans ce dédale de dunes de sable et de mangrove

Plus on remonte au Nord plus les gens sont colorés, à contrario des Fejoas (petits haricots) qui deviennent blancs. Ça sent bon la moqueca, délicieuse spécialité du Nordest à base de poissons et crustacés. 

Quelques Jangadas pêchent sur l'horizon, ces pirogues à voile typique du Nordest entre Récife et Bélem. 
La baie de Jacaré est célèbre pour ses merveilleux coucher de soleil.

Non, ce n'est pas l'histoire de trois petits cochons, mais de trois éléphantesques baleines qui ont croisé notre route

Récapitulatif de notre amarrage:
1 bouée centrale, 1bouée latérale, des pendilles qui flottent sur l'autre bord, notre ancre enlisée dans la vase et les amarres du ponton sur chacune des jupes. Un bateau à 10m droit devant , un autre sur tribord...