Un périple qui nous transporte plus loin que nous ne l'aurions imaginé
Le paysage est étonnamment verdoyant alors que cela fait trois mois que nous ne voyions plus de grands arbres. Une campagne chic et bourgeoise, des palafittes en bois ou en métal, des façades d'écailles colorées, une magnifique église, quelques échoppes artisanales où des mamies tricotent sur le perron des écharpes et des chaussettes, des pulls et des chapeaux de laine, de mouton ou de Lamas. On a adoré le rythme tranquille de Chonchi.
Le paysage à bien changé par rapport aux canaux; les arbres ont repris des feuilles, ou plutôt devrais-je simplement dire, qu'il y a des arbres! Quellon est un village de pêcheurs très actif qui vit aujourd'hui de la pêche, de la récolte de fruits de mers et de l'élevage industriel de saumons que l'on trouve sur les étales du marché à 6€ le kilo! J'ose demander un oursin, histoire d'engager la conversation. Un gars m'en pose alors une pelletée sur le tarmac, l'air de rien et reprend sa pesée! Un bon diner en perspective
Devant nous s'ouvre le Pacifique, la liberté, les grands étendues, et la bonne houle, que l'on avait depuis longtemps oubliée. Yamana (le chat) réalise soudain que sa zone de confort s'ébroue sous ses pattes. ouch! pas gloups.
Le lit est juste assez grand pour Harmattan et Milo amarré par deux haussières et l'ancre.
Merci Jean-Louis pour cette magnifique photo!
Une cahute de tôles imbriquées, avec vue imprenable sur la mer. Tout me fait penser à une brocante Emmaüs réunis dans un concentré d'espace; 3 pièces qui se succèdent, penchant sournoisement dans le sens de la pente. Mais le plus extraordinaire c'est cet échange.
Mais quelle escale, Puerto Eden est hallucinant. Un village de pêcheur du bout du monde. Plus que 170 habitants dont une dizaine de kawésqar.
Ici ni route ni chemin, un long et unique chemin de bois suspendu sur pilotis longe le littoral.
Le calme avant la tempête. Ce mouillage conseillé par le guide n'offre que la possibilité de se mettre sur ancre, dans 3 m d'eau, sur un épais lit d'herbe, entourés de haut fond... Misère!